jeudi 13 novembre 2014

Chercher l’équilibre entre accepter et agir



Et bien ce matin, j’espère que la journée sera meilleure que celle d’hier ! Pas évident d’appliquer les connaissances que je transmets ici, quand tout semble partir en cacahuète en dedans ! Je me suis renfermée dans ma coquille et n’ai rien fait de la journée. C’est assez logique de vivre ça puisque je tente de libérer le masque que je porte depuis mon adolescence. C’est dingue de constater combien quelques milligrammes en moins peuvent chambouler mon rythme. Je n’avais aucune motivation à agir et même le seul fait de cuisiner m’a beaucoup coûté. Le menu se compose d’un plat de spaghetti depuis plus de cinq jours ! Derrière cela, il y a comme une grande lassitude à vivre, à assumer le quotidien, le corps physique et ses nombreux besoins.  

Quand le chaos se faisait sentir, j’essayais de revenir au cœur, de focaliser mon attention sur ce centre, sans y parvenir. Le mental tournait en boucle sans que je puisse l’arrêter ou même le calmer. Et même si je sais que je ne suis pas seulement mes pensées, j'ai eu bien du mal à prendre du recul.
Voyons si je peux gérer mon temps de façon à ne pas sentir l’ennui, la pesanteur de l’incarnation. Et surtout si j’arrive à ne pas me laisser envahir par les pensées morbides, le découragement. Le seul truc qui me calmait, c’était de me dire ; « c’est normal, ça passera »


"J’appelle tous mes corps à s’unir, à s’associer de façon à capter les énergies de la source, de la créativité et à pouvoir les utiliser pour créer de la joie, du bien-être. J’appelle mon âme et ma présence divine à diffuser l’amour et la lumière, à activer l’énergie de la source en moi afin de retrouver la motivation à agir, avec fluidité, depuis le cœur, en toutes circonstances".

Chaque fois que j’hésite à publier un article parce qu’en le relisant je m’agace de constater que je continue de ressasser, de tourner en rond, c’est le signe qu’une croyance injuste est active en dedans et continue de modeler ma vie. 
Mais ça veut surtout dire qu’il me faut être patiente et revenir à l’essentiel, retrouver la sensation du divin intérieur. J’ai essayé de faire une séance d’auto-déconnection instantanée ; de relaxation et de suggestions adressées à l’inconscient, sans pouvoir me concentrer, focaliser l’attention sur mon corps physique, le mental se baladait sans arrêt.

Avec un peu de recul et en me référant à mes observations passées, il semble que chaque fois que le mental s’affole, c’est l’annonce du renouveau. L’intégration d’une vague énergétique qui libère des infos permettant de passer un cap, d’envisager la vie avec encore plus de lucidité, de clarté et de foi. 
La lumière de la source amène des nouvelles idées, une nouvelle vision des choses, plus d’acuité et c’est sur ce point que le trouble s’installe. La lucidité implique que l’on voit clairement, objectivement les choses et donc que nos sens s’affinent, sont plus ouverts ce qui a pour effet de donner l’impression que tout est amplifié.

Retirer les voiles, la carapace, donne l’impression d’être encore plus vulnérable. Et même si je sais quoi faire des émotions qui émergent, la mise en application demande que le mental soit relativement apaisé. Et comme il est submergé par des pensées de peur face à l’inconnu et cette mise en danger, ça n’est vraiment pas évident à gérer.

La solution, c’est d’être patient et de se traiter avec une infinie douceur de façon à ne pas créer de division intérieure et ainsi de maintenir la paix en soi. D’un autre côté, le fait de ne pas avoir forcé, de ne pas m’être fait violence en essayant de lutter contre ce qui se manifestait, m’a permis de ne pas retomber dans la critique et le déni. Puis une journée sans Internet, ça m’a fait du bien. J’ai pu vérifier mon degré d’attachement et le fait que mon bien-être ne dépend pas des circonstances extérieures mais bien de mon état d’être.

Je peux considérer que j’ai avancé parce que bien que j’étais à la limite de sombrer dans le désespoir, je n’ai été que touchée mais pas coulée. L’humour, la dérision m’ont aidé à maintenir mon taux vibratoire relativement élevé avec légèreté. J’ai tout de même constaté qu’il était facile de basculer dans le cynisme, que l’humour pouvait être un cri de désespoir très proche du défaitisme.
Mon vocabulaire trahit le maintien de croyances basées sur la lutte et en même temps la difficulté à comprendre ce qu’est réellement le lâcher prise. 

Il apparait comme un état de réceptivité, dépourvu d’attente mais nécessite tout de même de faire un pas en avant. 

Parfois on doit se contenter de ne pas empirer les choses par l’identification au mental et quand on ne peut pas faire mieux que cela, c'est-à-dire quand on ne peut pas passer à l’action, il vaut mieux s’abstenir. Tant que le retour au cœur, le centrage n’est pas devenu un réflexe, on va cafouiller, on n’arrivera à faire retour une fois sur deux mais c’est déjà un progrès. 

Il s’agit tout de même de déplacer son attention de l’ego au cœur, ce qui implique de faire une pause chaque fois que ça remue à l’intérieur et comme c’est exactement l'attitude inverse de celles que j'aie toujours eu, ça demande beaucoup de pratique.

Finalement je peux voir les aspects positifs de la situation actuelle si j’envisage les faits à partir du cœur. Même si j’ai vraiment envie de libérer tous les masques, une part de moi ou même plusieurs sont habituées à vivre cachées et il est donc tout à fait logique de sentir une forme de résistance.
Pour cette raison, la patience est indispensable, elle permet de garder espoir tout en ayant de la tendresse vis-à-vis de ces aspects encore conditionnés par la peur.

Aucun commentaire: