vendredi 10 juin 2016

Les croyances ne sont pas des certitudes d’expérience




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La croyance, c’est ce qu’un être accepte sans vérification parce que cela fait son affaire, parce que tout le monde autour de lui le répète comme une vérité, parce qu’un être qui a de l’ascendant sur lui le lui présente comme un fait.  

Dans l’ordre politique autant que dans l’ordre religieux, on constate à quoi cela mène, soit à l’opposition et à la confrontation, même à la violence des sectaires ou au zèle des illuminés. 

Plusieurs personnes ont beau regarder la même chose ou vers un même point, chacun y voit quelque chose de différent selon les interprétations de son point de vue, de sa formation, de ses préjugés, de ses pré requis mentaux, sentimentaux, émotionnels, viscéraux.  Toute croyance limite car elle contient sa part d’illusion, par une difficulté à dépasser les apparences, à déchirer le voile des préférences et des préjugés.

Les croyances représentent un assentiment tacite qui repose sur un espoir ou une hypothèse sans fondement, mais qui est véhiculé dans le grand public ou dans certains milieux plus étroits.  Ils témoignent le plus souvent d’une volonté faible, d’un préjugé tenace, d’un sentiment d’appartenance, d’une préférence marquée plus que d’une conviction profonde.  

Par définition, la croyance ne repose sur aucune certitude, mais sur un entêtement inconscient, l’ignorance crasse, le manque de culture ou une habitude erratique, du fait qu’elle n’a pas été vérifiée dans l’expérience même de celui qui la professe.  Croire sans voir peut parfois comporter bien des dangers.  

En tout cas, c’est une façon bien curieuse d’intégrer la maxime qui invite à agir avec la sagesse du serpent et la prudence de la colombe.  Il convient de vérifier tout ce qu’on apprend, sans quoi on entretient stérilement son ignorance.

 

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