Le détachement, qu’on appelle plus souvent, de
nos jours, le lâcher-prise, appelle à se défaire de ses liens inutiles et de
ses attachements stériles.
Dans ce choix, qui n’est ni indifférence ni
désintérêt, se cache la sagesse de l’ouverture à l’incertain qui libère des
entraves engendrées par les expériences passées, donc de ce qui est réputé
comme certainement connu.
Il ouvre les portes de la prison que les
conditionnements antérieurs ont construite pour pénétrer dans l’ordre de tous
les possibles.
Un être choisit de s’abandonner à l’Intelligence et à la
Sagesse de la Providence au lieu de tout réduire à l’ordre de ses préjugés, de
ses idées reçues, de ses stéréotypes, de ses a priori. Il vise le but,
mais il cesse de déterminer les voies de sa réalisation, ce qui complique
toujours un retour, laissant les moyens s’inventer d’eux-mêmes.
Encore,
il laisse les autres être ce qu’ils sont, aller vers leur destin, sans tenter
de les changer ou de les faire changer de voie. Le détachement peut aussi
évoquer le fait d’abandonner volontairement une valeur, une attitude, une
habitude, une croyance, des attachements ou une possession au profit d’une
valeur jugée supérieure.
Et c’est quelque chose qui se fait sans effort,
jamais dans l’acharnement ou la contention. Il amène à devenir un
observateur neutre des phénomènes de la vie.
En spiritualité, on parle autant de détachement
que de «non–attachement». C’est une autre manière de
référer au renoncement. Il implique l’état d’un être simple et rempli de
compassion qui n’est pas attaché aux résultats de son intervention et qui agit
sans attente.
Il détient cette compréhension que tout être est lui-même
l’artisan de son destin, que nul n’est responsable du choix des autres, qu’un
être n’est qu’un instrument de Dieu pour aider les autres à évoluer, d’où il ne
prend rien à sa charge ni à son crédit.
Personne ne peut aider un être qui ne veut pas
être aidé. En forçant les choses, on ne pet qu’empirer le mal de l’autre
ou le faire changer de place s’il ne désire pas se prendre en main.
Ainsi, si on réussit à faire changer l’autre, on n’éprouve nulle vanité portant
à se vanter et à renforcer son ego. Et si on échoue, on n’est pas porté à
se blâmer, à se culpabiliser, à se dévaloriser.
Lire ce texte sur : http://larchedegloire.com/le-detachement-2/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire