mardi 26 juillet 2016

Humour et spiritualité



Transmis par Joeliah le 26 - juillet - 2016 

« L’humour est partie intégrante de la vie spirituelle. Si celle-ci se fait pesante, c’est le signe que quelque chose ne va pas. Notez que, même en termes physiques, plus on s’approche du centre de la Terre, moins il y a de  » gravité ». Pourquoi n’en irait-il pas de même avec ce centre de l’Univers qui se trouve là, en nous. » 

[Douglas Harding]

Cette lumineuse citation de Douglas Harding nous offre une compréhension éclairante, une voie de réflexion sur les liens qui unissent l’humour et la spiritualité. 

Il est vrai que parfois, les austérités de certaines voies religieuses peuvent nous induire en erreur sur le rapport à la joie de vivre, à la gaieté et au rire. Au même titre, certaines personnes utilisant un humour égotiste dans le but de manquer de respect à autrui ont-elles aussi dévoyé l’objectif premier de l’humour. 

La corde de cithare casse avec l’austérité d’une vie de meurtrissure, et elle n’émet aucun son dans le vécu du rire du moi qui veut se préserver de son angoisse de vie. Comme disait avec justesse le Bouddha en son temps : « Pour résonner au mieux, elle doit se trouver au Milieu  ».

Devant ces extrêmes, il existe donc une voie médiane, empruntée par tous les mystiques authentiques du monde entier, et ce depuis des siècles. 

Dans beaucoup de civilisations, le rire possédait son Dieu, comme le dieu Hathor en Égypte. Dans la voie de l’Hindouisme, un des « rasa » (plaisir esthétique propre à la perception des oeuvres d’art) se nomme « hasya », qui signifie comique. 

En Afrique aussi le rire est un mode de vie, ce proverbe mériterait qu’on y revienne à deux fois : « l’homme blanc a une montre, mais il n’a pas le temps ». Dans de nombreuses traditions et cultures, l’humour reste encore aujourd’hui un « sport » très pratiqué. 

Les mystiques de l’Islam, les Soufis, utilisent avec joie des histoires rocambolesques d’un personnage appelé Mulla Nasrudin, et dans la tradition juive Hassid son équivalent se nomme Chra.

L’humour juif n’est plus à prouver : « l’homme pense, Dieu rit ».


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