mardi 24 juin 2014

Comment être heureux lorsque l’on a conscience de la souffrance dans le monde ?



Publié par Laura Marie le 24 juin, 2014 sous CHRONIQUES, CORPS-ÂME-ESPRIT, Laura Marie, MANCHETTES

femme reflechit 


Par Laura Marie

On s’est tous demandé, dans les moments où la difficulté à supporter les souffrances du monde était trop dure, si finalement on n’aurait pas préféré être, comme le dit l’expression commune, « un imbécile heureux ».

En effet, la personne qui n’a pas conscience de tout ce qu’il se passe dans le monde et qui vit sa vie sans se soucier de ce qu’il se passe autour d’elle a une vie d’apparence « plus facile ». Avoir conscience des choses nous rend tout à coup responsables et cela nous touche. Une fois que l’on sait certaines choses, c’est notre vie toute entière qui peut être chamboulée, c’est même le sens de la vie tout entier qui peut changer.

Par exemple, une personne qui n’a aucune idée de tout ce qu’il se passe dans la chaîne alimentaire, derrière la production de son morceau de steak par exemple ou de toutes les souffrances et de la cruauté dans les élevages et les abattoirs, passera toute sa vie à manger normalement son morceau de viande sans jamais éprouver une quelconque souffrance ou inconfort.

A l’inverse, une personne qui a conscience de la réalité de l’industrie alimentaire, de tous les détails sur la production de viande et de produits animaux, de l’impact de chacune de ses actions sur le monde, de tout ce qu’il se passe dans tel pays, ou chez telle population, chez les femmes abusées, les enfants, etc… aura beaucoup plus de difficultés à mener une vie « simpliste » tournée uniquement sur sa propre personne et son propre confort.

Une fois que l’on sait, c’est notre vie toute entière qui change, plus rien n’a le même sens, et nos priorités basculent, la vie n’a plus le même goût. Cela peut sembler même vivre dans une dimension parallèle dans laquelle nous sommes soudainement propulsés, au fur et à mesure que notre conscience s’éveille. A chaque niveau de conscience supérieur, on passe dans une sorte « d’autre dimension », où toutes les choses appartenant aux niveaux précédents n’ont plus le même sens pour nous…

Alors Savoir ou ne pas savoir : Qu’est ce qui est le mieux ?

Parfois, je me suis demandée, vaut-il mieux savoir ou ne pas savoir ? Si savoir nous rend si triste, et si ne pas savoir semble nous préserver d’une telle colère et tristesse et nous conserver dans l’insouciance… ne serait-il pas mieux d’être ignorant et ainsi plus heureux ?

Mais à chaque fois j’en viens à la même conclusion : Je préfère savoir.

Pourquoi ? Parce que savoir nous permet d’agir.

Pour moi je crois qu’il n’y aurait rien de pire, que d’être sur mon lit de mort, et que je réalise toutes ces choses dont je n’avais pas conscience, et à quel point j’ai été égoïste, ou insouciante, alors qu’il se passait toutes ces choses autour de moi que je n’ai même pas vues ou que j’ai refusé de voir…
Je serai alors envahie d’un sentiment horrible de remords, de n’avoir rien fait, de ne pas avoir apporté ma pierre à l’édifice, de ne pas avoir utilisé ma vie pour contribuer à faire que ces choses puissent changer, d’avoir été aveugle.

Qu’y-a-t-il de pire que des regrets ? Qu’y-a-t-il de pire que de ne pas pouvoir revenir en arrière pour corriger les erreurs que nous avons fait ? C’est un peu comme ceux qui ne préfèrent pas faire d’examens pour ne pas savoir s’ils sont malades ou non… Moi je suis plutôt de ceux qui préfèrent savoir afin de pouvoir rectifier le tir à temps et agir.

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