samedi 24 janvier 2015

Quand on sait, on n’a plus à se dire oui ou non, on sait





Texte par Olivia Zeitline

Souvent dire non semble insurmontable, on a peur de se fermer des portes, de provoquer l’irrévocable. Parfois dire oui fait grave flipper, on a peur de s’engager et on se dit qu’après on ne pourra plus jamais revenir en arrière. Et si on attendait encore un peu avant de se décider ? On attend, on attend et on finit par ne pas choisir, par rester là les bras ballants, dans le couloir, entre deux portes. Et puis on s’en rajoute une couche en se culpabilisant à l’idée de ne pas encore avoir réussi à choisir. 

Mais tranquillisons nous, parce qu’en fait nous n’y pouvons rien. Un beau jour on se lève et ça y est le déclic arrive, on sait. Et quand on sait on n’a plus à choisir, on n’a plus à se dire oui ou non, on est sûrs et on fonce sans se retourner.

Dire non à un travail qui ne nous plaît plus, déménager, dire oui à une personne qui nous aime, demande d’oser. Oser sortir de notre zone de confort, sauter dans l’inconnu et prendre des risques. Et même si on peut tout faire pour qu’il arrive, le saut ne se commande pas, à un moment on franchit le cap. Le moment où on est prêt, où on détache notre ceinture de sécurité et où on s’élance dans le vide n’a pas de temps. 

Et puis ce n’est pas vraiment nous qui décidons. Oui, ce déclic dépend de notre intention à le vouloir mais le moment où il arrive n’est pas en notre pouvoir. Il dépend des aléas de la vie, de tout ce qui nous entoure et de tout ce avec quoi nous sommes interconnectés, de tout ce que nous ne maîtrisons pas.


 

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