(Chanson éternelle et planétaire du Québécois Raymond
Lévesque)
Ce chapitre porte le tire divinement symbolique
d’une chanson québécoise mythique, véritable plaidoyer pour l’amour. Vivre
d’amour… pour l’amour … dans l’amour !
Est-ce réaliste ou non ici-bas ? S’agit-il d’un
leurre, d’un vœu pieux ou d’une intension viable ? Lorsque l’orgueil aura
déserté ce monde pour laisser place à l’humilité, et que les valeurs
accompagnant l’un se transformera devant l’autre, l’amour fera-t-il un grand
retour en force pour enfin réunir les humains avec un même élan, dans le projet
du Père ? Notre naïveté nous pousse à croire que ce qui peut sembler
utopique, voire impensable ou irréel, est possible. Sans cette foi en l’amour,
où serait l’espérance en des lendemains de bonheur et de joie ? Ainsi le
dit Léa à Marie-Madeleine dans le chapitre du même nom :
Ne résiste pas à savourer
pleinement les fruits de l’Amour ; Ils sont à toi, ils te sont offerts
parce que tu le mérites, parce que tu les désires, parce que les transformes en
fruits d’or. Tu es l’alchimiste de l’Amour. Tu le transcendes. Tu le rends
beau, sublime, inaltérable, pur et profond. C’est ainsi que tu le donnes
généreusement, et c’est ainsi que tu le recevras.
Comme Marie-Madeleine, devenons alchimistes.
Nettoyons ce creuset recouvert d’une cendre durcie par le temps, et sachons
fusionner les composants les plus élémentaires en sommeil pour révéler le
fruit. Ne devenons pas le mourant qui se surprend parfois au moment fatidique,
mais plus généralement après, de n’avoir pas su exprimer le plus pur
sentiment ; Il le regrette souvent et se rattrape ensuite, dès que la
possibilité lui en est accordée. Le voilà dépouillé de cette matière pesante,
encombrante, qui embrouille l’esprit et éloigne l’enfant du Père. Son âme
s’exprime enfin, libérée de ses chaînes, et la magie s’opère ; elle ne
tarit plus de mots, de signes ou de manifestation d’Amour ; ce sont des
parfums, des effluves, fleurs, papillons, oiseaux, animaux familiers et
quelquefois objets, qui deviennent messagers. Mais plus directement, il s’agit
de messages reçus spontanément en pensée ou en rêve, de caresse délicate, de
souffle vivifiant, discret, mais suffisant pour être reconnus.
Avant d’être, le cas échéant, émetteur ou
destinataire des signes d’amour de l’au-delà, soyons-le ici-bas ;
cependant, l’un n’interdit pas l’autre ; Donnons et nous recevrons. Il est
vrai que l’évolution du monde et de nos sociétés telle que nous l’observons, ne
conduit pas l’individu vers un enthousiasme débordant. Elle se traduit plutôt
par la méfiance, l’indifférence, le recul ou le repli sur soi. Les médias nous
abreuvent quotidiennement d’informations violentes, haineuses, mais trop
rarement d’amour au sens noble du terme ; Il est fréquent, en effet, de
voir des gens s’agresser ou se battre en différents points de la planète, mais
il est beaucoup plus rare de les voir s’embrasser. Le matérialisme encouragé et
poussé à l’extrême avec ses attributs de puissance, de pouvoir, d’argent, de
biens et d’intérêts de toute sorte, s’y oppose. Il rend souvent l’humain
égoïste et mauvais.
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