samedi 2 août 2014

L’illusion de la mort



La mort est une porte d’entrée vers Dieu. Elle est le seul phénomène à avoir échappé à la corruption humaine. Elle demeure pure, incorruptible, inviolée. Tant que l’être humain n’acceptera pas la mort comme étant inséparable de la vie, il demeurera un être incomplet. Lorsqu’il l’acceptera, il deviendra un être entier. Depuis des siècles, on nous enseigne que la mort est à l’opposé de la vie. C’est pour cette raison que nous vivons dans la peur. Nous ne pouvons nous détendre, nous laisser aller devant la mort. Et si, au contraire, la mort était le point culminant de la vie ? Craindre la mort nous condamne à craindre la vie. Pourtant, la mort est une des choses les plus sacrées qui soit.


Lorsque l’on meurt, un chapitre de notre vie meurt, mais pas le livre. On tourne la page et un nouveau chapitre commence. Dans la pensée chrétienne et musulmane (qui découle de la conception juive selon laquelle nous n’avons qu’une vie), tout devient une course contre la montre. Il en résulte une telle tension que nous vivons continuellement dans un état de stress. La vie est tellement empoisonnée par la pensée de mort, que le bonheur est presque impossible. Toute source de joie est entachée par l’impression de perdre son temps. À cause de l’idée qu’on ne vit qu’une fois, la méditation, tellement indispensable à un bon équilibre, devient inaccessible. On n’a tout simplement pas le temps de méditer.


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