Le mot prière, qui vient de «petare», veut
dire «demander», soit adresser une demande à un être surnaturel ou à
Dieu. Ainsi, il s’agit du mouvement spirituel qui consiste à communiquer
avec Dieu ou une instance supérieure tutélaire, par l’élévation de l’être, afin
de lui adresser une requête, de le remercier d’un bienfait, de lui rendre
hommage dans sa gloire ou de l’adorer dans sa Totalité, sa Plénitude ou sa
Perfection.
Au sens de demande, la prière est une chimère
religieuse. L’être humain n’a rien à demander à Dieu, à part de l’aide,
quand il a épuisé tous les recours à sa disposition, pour trouver une solution
à un problème de vie important : il n’a qu’à proclamer ses réalités
puisqu’il détient un pouvoir de co-créateur. L’homme détient déjà, à sa
disposition, le pouvoir créateur de l’affirmation, par le commandement d’autorité.
En d’autres termes, ce que l’homme n’a pas réussi à obtenir par sa créativité
mentale, notamment par l’affirmation spirituelle bien menée, il ne peut
s’attendre de le recevoir en suppliant Dieu, en lui quémandant de l’aide, en
tentant d’infléchir sa volonté par de pieuses flatteries ou de saintes
promesses. Et s’il n’obtient pas l’aide de Dieu, on peut présumer qu’il
n’obtiendra pas davantage l’aide de ses subalternes, comme intercesseurs auprès
de lui.
Dieu ne fait ni privilège, ni faveur, ni prodige,
ni exception: il laisse agir sa Loi. Mais la prière légitime et
bien comprise trouvera toujours un écho dans les plans spirituels. Dieu
est un être à la fois impersonnel et personnel qui semble parfois faire la
sourde oreille ou habiter des espaces bien lointains, parce qu’il aime éprouver
ses dévots, en termes de probation initiatique, évidemment, non en termes
d’imposer des souffrances méritoires ou inutiles. Quelles que puissent
être les formes de la prière, elles atteignent toujours une oreille attentive
et compréhensive dans les plans supérieurs.
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