Ceci n’est pas non plus une
image nouvelle, mais si j’apprécie le style aéré qui est pour vous agréable à
lire, je ne suis là pour surprendre ni pour créer une œuvre littéraire, vous
vous en doutez. Ce tunnel est long, si long qu’il ne se mesure pas en
kilomètres, mais plutôt en siècles, en millénaires. Si long que l’on n’a
commencé à en voir la fin que depuis moins de vingt années seulement. Si long
que les êtres qui le parcourent ont fini par oublier qui ils sont, où ils vont.
Une partie de ces êtres ne pourrait même plus dire si elle avance ou si elle
recule.
Dans ces conditions, et
pour briser la monotonie, l’ennui d’un voyage aussi prolongé et apparemment
sans but, des êtres souvent venus de l’ombre ont inventé des distractions
« pour aider à passer le temps », disent-ils. Si au moins on
profitait des galeries placées ça et là pour aller contempler la Nature
environnante, les arbres, les fleurs, les animaux, les étoles, tout ce qui fait
la vrai Vie, pour communier avec elle, on arriverait à garder un peu
d’humanité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire