vendredi 25 avril 2014

Faire naître la nouvelle conscience…



Porté à votre conscience par Arcturius,
le 24 avril 2014

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Tandis que nous sommes assis ici sans que rien ne se passe, à l’exception d’une petite chose, le mental peut se laisser aller et créer un événement imaginaire. Ainsi, vous vous mettez à penser au passé, au futur, au pays des rêves, parce que le mental ne se sent pas bien quand il ne se passe rien. Assis ici, vous pourriez donc vous mettre à rêver du passé et du futur en attendant que la séance commence sans vous rendre compte qu’elle a déjà commencé, de la même façon que les gens attendent que leur vie démarre sans se rendre compte qu’elle a déjà démarré. Donc, quelle est l’alternative à l’évasion mentale ? L’alternative consiste simplement à être présent de toute son attention à la simplicité du moment présent où il ne se passe pratiquement rien.


Donc, que reste-t-il de vous-mêmes dès lors que vous ne suivez plus un cortège de pensées et que s’ouvre l’espace ? Que reste-t-il alors du moment présent ? Quel est son contenu ? Simplement ce que perçoivent vos sens, la salle dans son ensemble, les lampes, des bruits, la voix et ce qui rend le tout possible. Il y a une lumière dans laquelle cela apparaît, la conscience à l’arrière-plan. C’est ce qu’il reste. Cela n’a pas de forme. C’est intemporel.

C’est simplement la présence et c’est qui vous êtes au-delà du passé et du futur, ce qui n’a rien à voir avec votre histoire personnelle, si ce n’est que votre histoire personnelle vous a amenés jusqu’à cet instant de conscience qu’il y a une dimension en vous qui n’a rien à voir avec votre histoire personnelle. Cela n’a rien à voir non plus avec la conceptualisation mentale, avec toute sorte de bruit mental. C’est simplement une sorte d’espace conscient et un socle d’où émergent la joie et la vie. Et vous connaître en tant que cela est paisible. C’est la paix, mais une paix vivante.

La paix est donc déjà là en tant que l’essence et jamais dans les conditions, dans les conditions extérieures, ni dans les conditions mentales qui ne peuvent pas vous apporter la paix, si ce n’est une paix illusoire pendant de brefs moments. Donc, rechercher la paix dans les conditions, qu’elles soient mentales ou extérieures, c’est frustrant. C’est aussi négliger le simple fait que l’endroit de la paix, à savoir la conscience non conditionnée en vous, l’intemporel, la lumière du monde (comme disait Jésus) se trouve déjà là dans sa plénitude, a toujours été là, sera toujours là, bien que dire a été et sera n’a pas de sens puisque c’est intemporel.

Mais l’essence est négligée à cause de la nature séduisante du monde de la forme, des pensées qui affluent continuellement, des perceptions sensorielles. Vous vous perdez dans les formes, dans les formes-pensées et les formes extérieures. Vous êtes embarqués. Et vous êtes submergés de trucs en vous cherchant vous-mêmes dans d’autres trucs encore, d’autres trucs pour le mental. Vous négligez donc l’essence qui est toujours là. Il s’agit de rediriger son attention.

On retire son attention de la forme… Maintenant, il faut être clair : quand je dis qu’on dirige son attention sur la dimension sans forme en vous, on pourrait croire que la dimension sans forme en vous pourrait devenir un objet de votre attention, mais ce n’est pas possible. La dimension sans forme en vous ne peut pas être un objet de votre attention, de votre conscience, parce que la dimension sans forme est la conscience. La conscience ne peut pas être un objet pour elle-même.

Dans ce sens, vous ne pouvez donc jamais trouver l’essence de qui vous êtes pour en arriver à dire : « Ça y est, je l’ai ! ». Vous ne pouvez jamais dire « je l’ai ». Tout ce que vous pouvez dire, c’est « Je le suis ». Cela ne peut pas être un objet. Vous ne pouvez pas vous transformer en objet pour dire « je me connais ». Vous ne pouvez pas vous connaître. Vous pouvez savoir une foule de choses à votre sujet qui se rapportent au contenu mental, mais vous ne pouvez pas vous connaître, connaître qui vous êtes en votre essence, parce que vous êtes le sujet éternel, la base de toute connaissance.

Quand vous dites « je me connais », il y a « je » et il y a « me », « moi ». Dès lors, vous vous êtes séparés en deux. C’est en fait l’ego. Vous vous séparez en deux et dites « c’est moi » et vous êtes alors en relation avec vous-mêmes. Mon chien n’est pas en relation avec lui-même. Le chat n’est pas en relation avec lui-même. La séparation ne s’est pas encore produite : moi et qui je pense être.
Ordinairement, les gens évoluent de façon graduelle. D’abord, ils sont en relation avec eux-mêmes. Ils se haïssent une bonne partie du temps et se disent parfois « Oh, je suis vraiment génial ! », mais ça ne dure pas. Ils doutent d’eux-mêmes ensuite. Puis ils apprennent à s’aimer eux-mêmes. C’est le stade du petit mot sur le miroir de sa salle de bains : « Je m’aime ». C’est le stade intermédiaire. À partir de là, vous en arrivez à la compréhension que vous n’êtes pas deux, que vous êtes vous-mêmes et que ce qui reste est le simple fait que « je suis qui je suis » ou « je suis ce que je suis », ce qui était d’ailleurs la réponse de Dieu, dans l’Ancien Testament, quand on lui demanda qui il était.

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