mardi 21 août 2012

LES MANDALAS - DES FORMES GEOMETRIQUES QUI SOIGNENT L’ESPRIT

Pauline Veilleux
Pauline Veilleux

UN JOUR, PAULINE VEILLEUX, ARTISTE PEINTRE, A DÉCIDÉ DE DISTRAIRE SON GARÇON EN DESSINANT POUR LUI. EN COMBINANT DES POINTS ET DES CERCLES, DE FAÇON INTUITIVE, ELLE A SENTI UNE FORCE ÉTRANGE. ELLE VENAIT PAR HASARD, DE DÉCOUVRIR LE MANDALA...

Le vieux mot sanskrit mandala signifie le centre en soi, le chemin pour trouver ce point. Originaire de l'Extrême-Orient, ce terme désigne un diagramme qui, jusque dans sa forme la plus sobre, représente la structure de l’univers, le fondement de toute existence. A première vue, le mandala peut sembler n’être qu’une combinaison de cercles et de carrés... Mais en dessiner un s’avère une expérience initiatique, une découverte des grands symboles universels et un processus d’unification de la personne, car nous le trouvons dans la plus petite parcelle d’éléments dont se composent les mondes visible et invisible.

Spécialiste en arts visuels, Pauline Veilleux effectue depuis vingt ans des recherches sur l'historique, la signification et le processus de création des mandalas. Pour elle, dessiner des mandalas, c’est atteindre un meilleur équilibre entre l’expression spontanée et l’organisation des formes, entre le conscient et l’inconscient. Je me suis intéressé au mandalas à l'âge de 45 ans, alors que j’avais relégué au second plan ma carrière d’artiste peintre pour m’occuper de mon enfant, qui avait alors deux ans, je traversais, à ce moment là, une période que je qualifierais de douloureuse. Un jour j’essayais de divertir mon petit avec du papier et des crayons de couleur et j’ai commencé à dessiner des petits points, puis des petits cercles. Tout a coup, je me suis aperçue qu’en traçant un point d’une couleur donnée je ressentais un soulagement a un endroit très précis du corps; lorsque je changeais de couleur la sensation de soulagement se manifestait ailleurs. Je me suis alors mise a dessiner avec une certaine fébrilité , ajoutant des points de différentes couleurs, les uns a côté des autres, puis les uns superposés aux autres. L’effet était instantané. Quelques jours plus tard, toujours stupéfaite de l’expérience que j’avais vécue, j’ai montré ces dessins a des amis qui suivaient une formation en psycho-synthèse afin de voir s’ils y comprenaient quelque chose. C’est alors que j’ai appris, a ma grande surprise, que je m’étais initiée à la notion de mandala. Cela m’a tellement intriguée que j’ai entrepris des recherches sur le sujet, cela fait maintenant 20 ans et je la poursuis toujours.



Le vieux mot sanskrit mandala signifie le centre, le cercle magique, le mystère; les mystiques orientaux soutiennent que c’est un chemin pour trouver le centre en soi. Le principe est très simple: il s’agit d’un cercle au milieu duquel se trouve un point, un cercle dans lequel tout peut se dérouler. Dans les représentations — tant anciennes que modernes — de l’univers, celui-ci se déploie à partir d’un point et chaque galaxie émane d’un centre mystérieux. Par ailleurs, j’ai constaté que le mandala — sous cette appellation ou une autre — avait existé dans toutes les civilisations, dans toutes les cultures et à toutes les époques. J’ajouterais même qu’il fait intrinsèquement partie du corps humain: au début, la vie apparaît sous la forme d’un point, un oeuf fécondé; chaque cellule — point microscopique — contribue à Ia vie de l'homme. Et il en est de même partout dans l’environnement. Parlons de l’action concrète des mandalas... Dès le moment où j’ai commencé a en dessiner et a en étudier les principes, je me suis aperçue qu’il émanait de ces dessins une force, une force agissant tantôt sur le plan physique, tantôt sur le plan spirituel, comme Si notre esprit découvrait, de façon intuitive, dans les structures symboliques des mandalas, un reflet de notre être intérieur. Au debut, j’ignorais évidemment ces notions mais, plus tard, je me suis rendu compte que j’avais créé jusque-là ce qu’il conviendrait d’appeler des mandalas d’intuition, en ce sens que mon attention demeurait fixée sur le point et je laissais mon inconscient me guider sur la voie de la découverte. Toutefois, après un certain temps, au fil de mes recherches, j’ai appris qu’il existait des symboles propres au mandala, comme le cercle, le carré, la croix le triangle et les rayons, et que les possibilités étaient pour ainsi dire illimitées. Cependant, il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances sur ces structures symboliques, pas plus qu’il ne faut posseder des notions de dessin ou de peinture. Il ne s'agit pas de créer de beaux dessins, mais simplement de laisser notre inconscient s’exprimer. Même si les mandalas sont traditionnellement conçus selon une certaine symétrie, une certaine structure, ce n’est pas la seule façon de faire. La personne qui veut s’initier a cet art, ce jeu ou cette thérapie — autant de termes qui s’appliquent aux mandalas — peut simplement se laisser guider par son intuition et dessiner, dans un cercle vide, n’importe quel motif qui lui vient a l’esprit. L’effet sera le ménie que si le mandala avait éte créé selon la manière traditionnelle. II faut se rappeler que des que notre attention reste fixée sur un point précis, notre conscience commence a se soustraire aux influences du monde extérieure, ce qui nous place dans un état de calme et de concentration. Cela nous aide a nous voir ou a nous percevoir comme un tout ainsi qu’à comprendre notre relation avec l’environnement — le mot est pris ici dans son sens le plus large, cest-a-dire l’infiniment grand, tel que l’univers, jusqu'à l’infiniment petit, comme l’atome. Peu importe la façon dont ils ont été conçus, les mandalas procureront des bienfaits; certaines personnes feront des découvertes intéressantes, d’autres trouveront des solutions à leurs problèmes, d’autres encore perdront simplement la notion du temps avant de reprendre contact avec la réalité, des pensées et des idées nouvelles plein la tête.
Une feuille de papier et des crayons de couleurs suffisent pour créer ses premiers mandalas. II y a toutefois un risque, non pas relativement a l’action du mandala, mais sur le plan de l’acte de création. Je
m’explique: Si on se limite a créer des mandalas d’intuition, il y a de fortes chances qu’on se lasse aprês un certain temps, simplement parce qu’on aura l’impression de tourner en rond. C’est a ce moment-là
qu’il est intéressant de connaître les bases de la structure symbolique, car elle nous incite à aller encore plus loin, à faire de nouvelles découvertes.

Cela peut paraître parfois très complexe, mais pas nécessairement. Tout dépend de nos buts. Rien ne nous empêche de tenter l'expérience à la maison, avec une feuille de papier et quelques crayons de couleur, il suffit de tracer un cercle et de commencer à dessiner à partir du point centre, juste pour voir... Les résultats pourraient être étonnants !


Note: Si cet article vous a plu, envoyez un courriel avec vos questions et/ou commentaires à l'adresse suivante, je me ferai un plaisir de m'en inspirer lors des prochaines chroniques que je publierai sur la Presse Galactique. - Pauline


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