vendredi 9 mai 2014

Prier, demander ou proclamer ?



Le mot prière, qui vient de «petare», veut dire «demander», soit adresser une demande à un être surnaturel ou à Dieu.  Ainsi, il s’agit du mouvement spirituel qui consiste à communiquer avec Dieu ou une instance supérieure tutélaire, par l’élévation de l’être, afin de lui adresser une requête, de  le remercier d’un bienfait, de lui rendre hommage dans sa gloire ou de l’adorer dans sa Totalité, sa Plénitude ou sa Perfection.

Au sens de demande, la prière est une chimère religieuse.  L’être humain n’a rien à demander à Dieu, à part de l’aide, quand il a épuisé tous les recours à sa disposition, pour trouver une solution à un problème de vie important : il n’a qu’à proclamer ses réalités puisqu’il détient un pouvoir de co-créateur.  L’homme détient déjà, à sa disposition, le pouvoir créateur de l’affirmation, par le commandement d’autorité.  En d’autres termes, ce que l’homme n’a pas réussi à obtenir par sa créativité mentale, notamment par l’affirmation spirituelle bien menée, il ne peut s’attendre de le recevoir en suppliant Dieu, en lui quémandant de l’aide, en tentant d’infléchir sa volonté par de pieuses flatteries ou de saintes promesses.  Et s’il n’obtient pas l’aide de Dieu, on peut présumer qu’il n’obtiendra pas davantage l’aide de ses subalternes, comme intercesseurs auprès de lui.

Dieu ne fait ni privilège, ni faveur, ni prodige, ni exception: il laisse agir sa Loi.   Mais la prière légitime et bien comprise trouvera toujours un écho dans les plans spirituels.  Dieu est un être à la fois impersonnel et personnel qui semble parfois faire la sourde oreille ou habiter des espaces bien lointains, parce qu’il aime éprouver ses dévots, en termes de probation initiatique, évidemment, non en termes d’imposer des souffrances méritoires ou inutiles.  Quelles que puissent être les formes de la prière, elles atteignent toujours une oreille attentive et compréhensive dans les plans supérieurs.


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