mardi 6 mai 2014

La peur, une émotion inutile



La peur représente un sentiment d’inquiétude et d’inconfort plus ou moins violent face à un danger réel ou présumé, danger qui peut laisser entrevoir un mal, un inconvénient, un dommage, une perte, une intimidation, une menace à sa sécurité, une atteinte à son intégrité ou à son existence, un malheur.  Il s’agit d’une émotion dissolvante, à caractère affectif, résultant du sentiment d’être à la merci de quelque chose, d’être dominé par quelqu’un, d’être dépassé par les événements, d’être incapable de faire face à une situation, de voir surgir des situations contraires ou de voir apparaître des ennemis potentiels invisibles ou irréparables.  De façon plus subtile, dans l’inconscient, la peur peut traduire les messages d’une pensée coutumière qui ne parvient plus à prévenir qu’on a tort sur un point ou un autre et que, si on n’y prête attention, on pourrait se faire beaucoup de mal ou subir un préjudice.  Par exemple, elle peut découler de pensées relatives à son évaluation personnelle : comme le désir de ne pas décevoir une personne significative; de ne pas être en mesure de donner suffisamment en retour de ce qu’on reçoit; d’être incapable de répondre à une attente pourtant injustifiée; de ne pas être à la hauteur d’une tâche ou d’une responsabilité; de perdre sa liberté ou ses droits de prendre une décision; de ne pas parvenir à être aimé et apprécié; de ne pas se donner les moyens nécessaires pour subvenir à ses besoins; d’être incapable de supporter une image de soi; d’être incapable d’échapper à la dépendance, à la servilité ou à la sujétion.  On peut déceler une peur dans tout phénomène psychologique à caractère affectif plus ou moins marqué, conscient ou inconscient, qui accompagne le ressenti clair ou diffus d’une menace réelle ou imaginée, pouvant varier de la simple appréhension à la panique qui coupe tous les moyens.

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