Que vous apportera la réalisation de soi ?
La plupart d’entre nous savons d’expérience à quel point la poursuite de désirs matériels ne fait souvent que perpétuer la souffrance, et que cette poursuite se fait au détriment de notre énergie vitale, de notre attention et de notre détermination. Vous éprouvez sûrement du plaisir lorsque vous réussissez à combler vos désirs matériels ; et vous souffrez lorsque vous n’y arrivez pas. Mais tant que vous ne consentez pas à voir que les désirs matériels représentent une limitation, il vous est impossible de vivre vraiment, profondément. Une fois cette constatation faite, vous pouvez vivre un transfert subtil mais radical des désirs temporels vers le désir spirituel. Le désir de vérité, aussi élevé soit-il, vous laisse pourtant perplexe, lorsque vous constatez que la souffrance ne cesse pas.
Ce désir de liberté, d’amour, de vérité, ou de Dieu, n’est pas le problème. D’après mon enseignant, Papaji, si vous désirez la liberté plus que tout, alors ce désir lui-même annihilera tous les autres désirs ; et c’est vrai. Il engloutit tous les autres désirs. C’est pourquoi le désir de réalisation n’est pas le problème. Ce qui fait problème, c’est de penser que la réalisation va donner certains résultats, qu’elle est comme ceci ou comme cela, ou qu’elle fait qu’on se sent d’une manière particulière. C’est une source de confusion et de perplexité : comment se fait-il que je ne vive pas de paix durable, alors que je ne désire rien d’autre que la réalisation de soi ?
Je vous encourage à vraiment examiner votre mental et voir s’il s’y trouve une image de vérité, de liberté, d’illumination, ou de Dieu. Si c’est le cas, faites l’expérience suivante : laissez-la partir. Découvrez à présent s’il y a une attente associée à Dieu ; par exemple, que si vous lui êtes fidèle, il vous donnera une santé parfaite, la richesse, le bonheur éternel, etc. Regardez dans votre mental et voyez si la réalisation est censée vous apporter un quelconque soulagement dans votre vie, ou une forme de contrôle sur la vie. Puis, pour poursuivre l’investigation, laissez partir ces attentes, abandonnez-les, renoncez-y. Si vous espérez atteindre un état de clarté, une béatitude complète, ou une certitude sur la raison de votre présence ici-bas, laissez tout cela s’en aller afin d’être simplement ici. Laissez tout partir. Dès que vous n’avez plus rien, il ne vous reste que vous-même. Et s’il ne vous reste réellement que vous-même, vous êtes éveillé à qui vous êtes vraiment.
Si vous désirez être libre, et que vous ne donnez aucune forme à ce désir, que vous n’en attendez et n’en pensez rien, le laissant simplement être tel qu’il est, alors ce désir véritable révèle l’univers connu et inconnu dans sa totalité. Chaque particule se révèle être une, et cette unité c’est vous. Dès l’instant où vous pensez que votre désir de Dieu, de liberté ou de vérité devrait avoir un résultat particulier, avoir l’air ou être perçu de telle ou telle manière, vous obscurcissez la pureté du vrai désir.
Le défi dans le cœur de tout chercheur spirituel, indépendamment de la beauté et de la profondeur de sa quête, est d’arrêter de rechercher tout ce qui pourrait servir à réaliser cette aspiration ultime. Le défi consiste à laisser votre vie entière combler ce désir. Vous pouvez offrir le reste de votre vie à ce désir sans aucune idée du résultat, sans savoir si vous serez ruiné, sans domicile, riche ou célèbre. Vous pouvez offrir ce que vous avez, à savoir votre vie, à cet instant, à la vérité, à la liberté, à Dieu.
Toujours dans la perspective de la self-inquiry, je vous invite à vous poser la question suivante : Que m’apportera la réalisation de soi ? Les possibilités de ce type d’examen sont illimitées ; elles dépendent de votre volonté de voir et dire la vérité. Un tel examen n’a pas pour but de trouver la bonne réponse, il consiste à dire la vérité à propos de ce qui est découvert. Réfléchissez un instant à la chose suivante : Et si la réalisation ne vous apporte rien, absolument rien du tout ? Que se passe-t-il si vous n’obtenez pas une seule chose, ni physique, ni mentale, ni émotionnelle ni matérielle ? En vérité, elle ne vous apportera pas la moindre chose. Êtes-vous prêt à accepter cette vérité ? Si oui, vous êtes libre. Sinon, votre mental continuera à être attaché à quelque chose qui, vous l’espérez, vous apportera la liberté.
Tiré de « The diamond in your pocket », Gangaji, Sounds True Inc. 2007. Traduction Bertrand Coquoz-Phillot et Monique Niederoest
Depuis http://eveilspirituel.net/perles-de-sagesse.asp?i=1
La plupart d’entre nous savons d’expérience à quel point la poursuite de désirs matériels ne fait souvent que perpétuer la souffrance, et que cette poursuite se fait au détriment de notre énergie vitale, de notre attention et de notre détermination. Vous éprouvez sûrement du plaisir lorsque vous réussissez à combler vos désirs matériels ; et vous souffrez lorsque vous n’y arrivez pas. Mais tant que vous ne consentez pas à voir que les désirs matériels représentent une limitation, il vous est impossible de vivre vraiment, profondément. Une fois cette constatation faite, vous pouvez vivre un transfert subtil mais radical des désirs temporels vers le désir spirituel. Le désir de vérité, aussi élevé soit-il, vous laisse pourtant perplexe, lorsque vous constatez que la souffrance ne cesse pas.
Ce désir de liberté, d’amour, de vérité, ou de Dieu, n’est pas le problème. D’après mon enseignant, Papaji, si vous désirez la liberté plus que tout, alors ce désir lui-même annihilera tous les autres désirs ; et c’est vrai. Il engloutit tous les autres désirs. C’est pourquoi le désir de réalisation n’est pas le problème. Ce qui fait problème, c’est de penser que la réalisation va donner certains résultats, qu’elle est comme ceci ou comme cela, ou qu’elle fait qu’on se sent d’une manière particulière. C’est une source de confusion et de perplexité : comment se fait-il que je ne vive pas de paix durable, alors que je ne désire rien d’autre que la réalisation de soi ?
Je vous encourage à vraiment examiner votre mental et voir s’il s’y trouve une image de vérité, de liberté, d’illumination, ou de Dieu. Si c’est le cas, faites l’expérience suivante : laissez-la partir. Découvrez à présent s’il y a une attente associée à Dieu ; par exemple, que si vous lui êtes fidèle, il vous donnera une santé parfaite, la richesse, le bonheur éternel, etc. Regardez dans votre mental et voyez si la réalisation est censée vous apporter un quelconque soulagement dans votre vie, ou une forme de contrôle sur la vie. Puis, pour poursuivre l’investigation, laissez partir ces attentes, abandonnez-les, renoncez-y. Si vous espérez atteindre un état de clarté, une béatitude complète, ou une certitude sur la raison de votre présence ici-bas, laissez tout cela s’en aller afin d’être simplement ici. Laissez tout partir. Dès que vous n’avez plus rien, il ne vous reste que vous-même. Et s’il ne vous reste réellement que vous-même, vous êtes éveillé à qui vous êtes vraiment.
Si vous désirez être libre, et que vous ne donnez aucune forme à ce désir, que vous n’en attendez et n’en pensez rien, le laissant simplement être tel qu’il est, alors ce désir véritable révèle l’univers connu et inconnu dans sa totalité. Chaque particule se révèle être une, et cette unité c’est vous. Dès l’instant où vous pensez que votre désir de Dieu, de liberté ou de vérité devrait avoir un résultat particulier, avoir l’air ou être perçu de telle ou telle manière, vous obscurcissez la pureté du vrai désir.
Le défi dans le cœur de tout chercheur spirituel, indépendamment de la beauté et de la profondeur de sa quête, est d’arrêter de rechercher tout ce qui pourrait servir à réaliser cette aspiration ultime. Le défi consiste à laisser votre vie entière combler ce désir. Vous pouvez offrir le reste de votre vie à ce désir sans aucune idée du résultat, sans savoir si vous serez ruiné, sans domicile, riche ou célèbre. Vous pouvez offrir ce que vous avez, à savoir votre vie, à cet instant, à la vérité, à la liberté, à Dieu.
Toujours dans la perspective de la self-inquiry, je vous invite à vous poser la question suivante : Que m’apportera la réalisation de soi ? Les possibilités de ce type d’examen sont illimitées ; elles dépendent de votre volonté de voir et dire la vérité. Un tel examen n’a pas pour but de trouver la bonne réponse, il consiste à dire la vérité à propos de ce qui est découvert. Réfléchissez un instant à la chose suivante : Et si la réalisation ne vous apporte rien, absolument rien du tout ? Que se passe-t-il si vous n’obtenez pas une seule chose, ni physique, ni mentale, ni émotionnelle ni matérielle ? En vérité, elle ne vous apportera pas la moindre chose. Êtes-vous prêt à accepter cette vérité ? Si oui, vous êtes libre. Sinon, votre mental continuera à être attaché à quelque chose qui, vous l’espérez, vous apportera la liberté.
Tiré de « The diamond in your pocket », Gangaji, Sounds True Inc. 2007. Traduction Bertrand Coquoz-Phillot et Monique Niederoest
Depuis http://eveilspirituel.net/perles-de-sagesse.asp?i=1
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