dimanche 29 juillet 2012

La mort et l'au-delà

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Un témoignage personnel.

Deux mots qui peuvent paraître effrayants. Tabous. Beaucoup préfèrent même éviter d'y penser car associé à ces concepts, il y a la peur. Peur de l'inconnu, peur de la souffrance liée éventuellement au départ, angoisse des séparations obligatoires, etc..

Pourquoi évoquer ces deux notions ?

Et bien, parce qu'elles sont aussi importantes que notre vie sur terre. La mort fait partie de la vie. Certains disent même que lorsque nous sortons du ventre de notre mère, d'une certaine façon nous mourons et que lors du départ terrestre, nous retrouvons la vraie vie.

Comme certains le savent, je viens d'être confrontée au départ de mon père, mais avant de vous en parler, je souhaite partager avec vous ce texte qui me semble assez juste. Je surligne les phrases qui me semblent importantes d'après mon vécu personnel :

Pouvons-nous aider les mourants et les personnes décédées ?

Lorsqu’on est quelque peu familiarisé avec les admirables mécanismes de la Création, répondre affirmativement à ces questions, que beaucoup se posent, devient évident, car on sait alors que le fonctionnement et les rapports entre les différents plans en général et les individus en particulier, sont basés sur l’entraide. Cette grande disposition stipule qu’on ne peut recevoir les bienfaits tenus à notre disposition par la Création qu’en donnant. Donner et recevoir sont liés; ils empêchent les prélèvements abusifs et favorisent largement les initiatives généreuses.

Cet état de fait qui est à la base de tous les échanges doit évidemment aussi se répéter consciemment et librement dans le comportement des esprits humains, ici et dans l’au-delà. Parmi eux également, tout esprit doit tendre une main fraternelle et secourable à ses compagnons de route visibles et invisibles. Notre intérêt bien compris nous conseille avec insistance cette attitude, car en nous branchant sur le courant de force, qui est entraide par nature, nous participons au développement de nos semblables et nous sommes comblés là où nous avons donné.

De quelle façon pouvons-nous aider un mourant ? Si l’occasion nous est donnée de pouvoir l’assister, il convient d’avoir un comportement calme et digne en rapport avec la gravité du moment. Il faut aussi l’entourer de pensées de force et d’amour. Dans la chambre mortuaire, il faut éviter toute démonstration bruyante de douleur qui peut perturber le processus de détachement de l’âme et provoquer une nouvelle liaison plus difficile à rompre.

On comprend pourquoi il ne faut pas inciter l’âme, qui est en train de se séparer du corps, à interrompre le processus naturel et à se lier à lui à nouveau pour consoler ceux qui pleurent son départ. Cette intervention conduit à une nouvelle liaison avec le corps et le cerveau qui provoque, en conséquence, une agonie prolongée, inutile et douloureuse.

Du fait de ses multiples séjours sur Terre, chacun a dans l’au-delà des parents et des amis auxquels l’unissent des liens affectifs indestructibles. Alors que nous vivons douloureusement une séparation, des parents ou des amis d’une autre incarnation sont souvent déjà présents pour accueillir et fêter joyeusement la venue du nouvel arrivant et faciliter ses premiers pas.

Au moment du décès, au cours du processus de désincarnation, il se produit souvent un phénomène de double vue. Le mourant voit son entourage terrestre, tantôt encore avec ses yeux physiques, tantôt déjà avec les yeux de son corps de matière subtile. Dans cet état, il voit venir à sa rencontre des personnes décédées auxquelles de forts sentiments affectifs le lient.

La psychiatre suisse Élisabeth Kübler-Ross, qui eut l’occasion d’aider et d’observer de nombreux mourants, atteste la réalité de ces faits et souligne combien ces rencontres ont facilité et transfiguré leur passage dans l’au-delà.

Bien que n’ayant pas dépassé l’antichambre de la mort, des personnes ayant été déclarées cliniquement mortes prouvent, à travers leurs milliers de témoignages, qu’elles furent saluées par des parents ou amis décédés.

Pendant que le cœur lourd nous assistons, impuissants, au départ d’un être cher, l’âme en partance se voit joyeusement accueillie par ses amis et connaissances de l’au-delà. Pendant ce laps de temps, le défunt peut encore nous entendre, nous pouvons donc l’assister et le réconforter.

Plus tard, nos pensées qui prennent forme sur le plan de la matière dense de faible densité pourront aussi l’atteindre. Ainsi par nos prières et nos bonnes pensées, nous pouvons faciliter les premiers pas de l’âme qui vient de nous quitter. Notre apport renforce en elle le désir de ne pas dévier du droit chemin et de continuer à se parfaire spirituellement.

La Création est d’une seule coulée et elle est régie de haut en bas par des lois uniformes. La réalité est simple : il n’y a pas de mur ni de cassure entre l’en deçà et l’au-delà. Les interférences entre ces deux mondes sont permanentes dans les deux sens. Ces échanges incessants maintiennent en mouvement le circuit vivifiant de la force divine qui anime, sustente et ennoblit l’immense cycle du devenir.

Chacun dans sa douleur, peut en toute connaissance de cause, accepter paisiblement la mort terrestre, non pas comme un anéantissement irrémédiable, mais comme un simple passage à un niveau supérieur d’existence. Ces explications donnent la certitude de retrouver un jour nos chers disparus, car l’amour dure au-delà de la mort.

On comprend, dans ces conditions, qu’il soit bon d’avoir à cœur d’éviter de se morfondre dans la douleur et de vouloir nous attacher ceux qui viennent de quitter la Terre. Ils ont leur vie et leur évolution à parfaire. Une chose est sûre : sur la base des liens d’amour, nous revoyons toujours ceux qui nous sont chers. De même, il est important de ne pas ressasser d’éventuels griefs contre un disparu. En lui pardonnant sincèrement nous le libérons et nous nous libérons en même temps.

Les échanges, consolations, encouragements et l’entraide se font naturellement aussi dans l’autre sens, c’est-à-dire depuis le monde des désincarnés vers nous qui sommes encore dans la matière physique. Une mère décédée continuera à se soucier de ses enfants en bas âge qu’elle a laissés ; un père s’occupera de sa famille, un époux ou une épouse apportera son aide au conjoint qui est resté sur Terre. Le rôle des désincarnés n’est cependant pas de décider à notre place ou de régler nos problèmes matériels. Ils peuvent tout au plus donner une indication, mais c’est à nous de trouver ici sur Terre les moyens de réaliser le conseil reçu intuitivement ou pendant le sommeil.

Au-delà des aides personnelles, il existe aussi des interventions massives, en provenance des plans de la matière subtile, en vue de renforcer tous ceux qui luttent pour leur évolution spirituelle.

SOURCE

Mon père, âgé de 86 ans, s'est retrouvé, en raison d'un AVC massif, comme disent les médecins, en quelques minutes dans un corps dont la moitié droite était paralysée. Non seulement cette perte de motricité de la jambe et du bras, mais aussi il ne pouvait plus parler, seulement marmonner pour tenter de communiquer avec nous. Pas question de manger non plus en raison de fausse route vers les bronches.

Dès le diagnostic, il a été mis au fait de son état, car la famille a connu le cas terrible de connaître la vérité et de n'avoir pu la dire (cas d'un cancer) et n'a pas voulu d'un commun accord revivre ce facteur d'angoisse supplémentaire. Il a donc été hospitalisé pendant 5 semaines exactement, tout en apprenant au fur et à mesure les informations le concernant. Au bout de deux semaines, les médecins ont conclu que ne voyant aucun signe de récupération, la paralysie était définitive. Mon père a donc su qu'il ne retrouverait jamais sa mobilité et sa chère indépendance de vie à laquelle il tenait beaucoup. Nous savions qu'il ne souhaitait pas "d'acharnement thérapeutique" et ses proches ont eu rapidement à coeur de lui laisser ce choix. Il a fallu un travail de lâcher-prise de deux semaines pour qu'il signifie par gestes qu'il ne voulait plus de soin (perfusion, piqûres diverses) et donc qu'il préparait son départ vers l'ailleurs.

Personnellement j'ai vécu ce choix comme une libération de l'angoisse qui avait accompagné les premiers temps, qui était devenue si intense que j'ai préféré lui dire "au revoir" (et non adieu) 6 jours avant son passage. Je suis persuadée qu'il m'a comprise. Il a été accompagné jusqu'à l'instant ultime, aidé par simplement quelques soins palliatifs légers qui lui ont permis de partir lucidement, ce qui est beaucoup mieux, et non zombifié par les grosses doses de morphine qui sont servies le plus souvent à ce stade.

Le mardi 29 mai, il est donc parti paisiblement, sans aucune manifestation d'émotions inconsidérées de la part de son entourage, mais plutôt de soulagement pour lui. Il avait signifié un peu avant qu'il avait vu la Lumière et que son épouse partie avant lui l'attendait, ainsi que sa petite chatte qui était partie elle-même d'un AVC. Un membre de la famille médium a reçu assez rapidement ses premières impressions, de joie et d'émerveillement de ce qu'il découvrait de l'autre côté.

Je voudrai finir en évoquant une anecdote vécue par nous. La veille de son accident vasculaire, il était chez moi en parfaite forme et il a emporté une petite cage destinée à abriter une mésange qui s'était abîmé l'aile et ne pouvait plus voler. Le lendemain de son départ, la mésange avait mystérieusement disparu de sa cage, sans aucun facteur matériel possible. Je pense que la mésange symbolisait l'état dans lequel il allait se trouver bientôt (la nuit suivante), c'est à dire ayant perdu son autonomie et emprisonné dans un espace fermé (l'hôpital) et la liberté retrouvée après son départ avec la disparition de son âme, tout comme la mésange qui ne se trouvait plus dans la cage.

Nous avons lu un beau poème en dispersant ses cendres dans son jardin. Le voici. Il évoque ce qu'il faut savoir sur la mort :

La mort n'est rien,
je suis seulement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi. Vous êtes vous.
Ce que j'étais pour vous, je le suis toujours.
Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné,
parlez-moi comme vous l'avez toujours fait.
N'employez pas un ton différent,
ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez, souriez,
pensez à moi,
priez pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison
comme il l'a toujours été,
sans emphase d'aucune sorte,
sans une trace d'ombre.
La vie signifie tout ce qu'elle a toujours été.
Le fil n'est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin.


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Merci de m'avoir lue. Je veux bien lire vos témoignages sur ces sujets si vous le souhaitez.

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