dimanche 5 octobre 2014

Réincarnation, de l’expérience à la science

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Il est évident que rien ne peut « prouver » l’existence de la réincarnation, mais lorsqu’on met bout à bout des centaines de témoignages soigneusement vérifiés, des multitudes de faits qui se corroborent, les déclarations de très nombreuses personnalités qui ont vécu des expériences pour le moins troublantes, les affirmations spontanées d’enfants qui « se souviennent », ou la liste de « génies » anormalement doués qui ont vraisemblablement rapporté leurs dons « d’ailleurs », on ne peut tout balayer d’un seul revers de main sous le prétexte que « ce n’est pas possible » ou que cette hypothèse ne peut être prouvée. J’ai également désiré montrer dans ces lignes la véritable position de l’Eglise sur un sujet qui n’est pas réservé aux seuls Orientaux comme on le prétend trop souvent.

La Conscience Une manifeste des milliards de corps mentaux qui se présentent sous les formes d’individualités, apparemment autonomes, ayant pour mode d’emploi la recherche du plaisir et l’évitement de la souffrance. C’est le moteur basique qui agite les humains dans le grand théâtre de la vie, avec comme inconvénient majeur que le simple fait d’exister les place en situation d’entrer automatiquement en conflit avec leurs semblables. Krishnamurti a décrit d’une façon géniale les turpitudes du mammifère humain qui cultive ses divisions à l’aide d’opinions, d’idéologies contradictoires, de conceptions fragmentées qui font de la planète un lieu où les factions discordantes en arrivent à s’entretuer pour des idées. Beau, laid, positif, négatif, bien, mal, heureux, malheureux, sujet, objet, attraction, répulsion, plaisant, déplaisant, moi et l’autre, etc, etc… représentent les facteurs qui donnent l’impression d’un agir personnel où chacun détient la vérité. 

LA VOIE NON-DUELLE

Si la voie dualiste propose un but à atteindre, la voie directe est jalonnée de prises de conscience. Celles-ci permettent de détecter que les films qui défilent dans la pensée ne sont pas autre chose que les conditionnements, les formatages enregistrés à notre insu depuis la plus tendre enfance. Ce recul nous amène à nous poser la question : ces programmes sont-ils réellement nous-mêmes du fait qu’ils sont vus comme des réactions automatiques qui se projettent vers l’extérieur en toute inconscience ? Si nous ne les saisissons pas, nous constatons que les pensées viennent d’une vacuité pour y retourner comme elles sont venues ; c’est ce genre de constat qui commence à nous rendre dubitatif sur le fait qu’il se pourrait que notre identification à la pensée ne soit qu’une croyance qui ne correspond pas à une réalité, jusqu’alors totalement occultée. Ce genre de découverte, si elle bouleverse notre vision de nous-mêmes, est en réalité une avancée considérable car elle pose les jalons vers la connaissance de notre nature véritable par expérimentation et non par des lectures ou discours faits par d’autres, inclus ceux de Krishnamurti. C’est là où la notion de voie directe intervient, car il ne s’agit plus d’aller à la pêche aux savoirs mais d’intimement conscientiser que nous sommes espace et temps, que ce qui s’élance à partir des sensations, émotions, pensées, jaillit de cette vacuité silencieuse et paisible. Ainsi s’infiltre dans le corps-esprit une forme de maturité qui remet à sa juste place toutes les croyances, idéologies, opinions qui ne peuvent plus être prises au sérieux après de telles découvertes ; nous commençons à nous éveiller du rêve.


 

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