Publié par Bertrand Duhaime le 10 oct, 2014 sous Bertrand
Duhaime, CHRONIQUES,
MANCHETTES, SPIRITUALITÉ
AU QUOTIDIEN
Ainsi, la dépendance représente la tentative d’un être faible ou astucieux de trouver hors de lui une référence forte, une autorité, un être de substitution à l’effort personnel. Celui qui en suit un autre démontre inconsciemment qu’il a une personnalité trop pauvre et trop peu d’idéal pour s’accomplir lui-même. Il vit sans se poser de questions profondes, craignant ce genre d’interrogations. Il se préoccupe généralement davantage du confort matériel et de l’épate que de l’essentiel, mais par les moyens d’un autre. Mais il ne ressent aucune estime personnelle, et incapable de découvrir ses propres valeurs, de se mettre correctement en référence avec l’extérieur. Il ne sait pas se diriger et s’orienter. Hypersensible, imbu d’amour-propre et de susceptibilité, il recherche sans cesse l’appui des autres pour retarder le moment où il devra agir de lui-même, faisant ainsi dévier sa frustration de n’avoir aucun dynamisme personnel.
Du fait que les codes sociaux briment continuellement l’individu, le forçant à entrer dans des cadres rigides, il n’est pas toujours capable d’exprimer son potentiel. Lorsqu’une impulsion allant à l’encontre de ces schèmes monte en lui, il canalise parfois son énergie dans des activités qui abaissent sa vitalité. C’est une compensation négative. Il mange trop, dort trop, boit de l’alcool, consomme de la drogue, fume de façon compulsive, parie son argent, fait ses abus sexuels, etc. À la longue, le corps s’habitue à ces réactions et la recherche automatiquement, en faisant une habitude, une dépendance. Chaque fois que son énergie monte de façon anormale, il la rabaisse en répondant par la même action. Il devient compulsif. Il gagnerait à apprendre à canaliser autrement pour ne pas développer une maladie de l’âme.
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