Porté à votre conscience par Arcturius,
Qu’on se le tienne pour dit : l’échec est la rétribution ou le juste salaire de celui qui agit de façon inconséquente, qui se maintient dans l’ignorance, qui manque d’amour et, qui, notamment, refuse de traiter les autres comme des égaux et de veiller au bien commun. Mais il semble que certains ne l’ont pas compris puisque, au moindre revers, ils cherchent ailleurs qu’en eux l’explication de leur problème. Autrement dit, ils deviennent des experts dans l’art de vivre dans le déni et de projeter leurs torts sur autrui. Même que, en cas d’échec, certains ne cherchent même pas à identifier d’où vient le problème : ils pensent d’abord à obtenir une compensation. Il s’agit d’une mode lancée aux États-Unis où, depuis longtemps, on poursuit à grands frais, pour le moindre détriment physique ou psychique, subi dans ses activités courantes ou dans ses relations humaines, afin d’obtenir un magot colossal.
C’est ainsi que celui qui naît avec un handicap tente de se faire prendre en charge pour la vie. Celui qui est touché par une catastrophe naturelle s’empresse de demander de l’aide des gouvernements. Celui qui subit un accident se hâte d’expédier une réclamation à son assureur, bien sûr en tentant de grossir les dommages pour tenter d’obtenir le plus gros dédommagement possible. Celui qui se fait mordre par un chien se dépêche d’intenter un procès à son propriétaire, fût-il son meilleur voisin. Celui qui reçoit un mauvais diagnostic de son médecin tente de le traduire en justice. Celui qui glisse ou tombe sur un trottoir se retourne prestement contre la municipalité. Celui qui est floué par un bandit de la finance demande d’être remboursé par les contribuables. Celui qui perd son emploi réclame un secours public. On en a même vu un acquéreur de billet chercher à poursuivre la Loterie nationale pour une erreur d’impression sur un billet qu’il croyait gagnant.
Au dire des psychologues, l’irresponsabilité peut se traduire de quatre manières. Il y a l’irresponsabilité qui consiste à expliquer le cours de sa vie en rejetant tout sur une force extérieure, notamment sur Dieu, le destin, le karma, les vies antérieures, les astres, les génies bénéfiques ou maléfiques, une superstition personnelle. Il y a celle qui consiste à projeter ses problèmes ou ses difficultés sur un événement, sur autrui, donc sur un bouc émissaire. Alors, on dit des choses comme : «C’est de sa faute»; «Il le a le don de me mettre dans cet état»; «Elle fait tout pour me mettre à l’envers».
Il y aussi l’irresponsabilité qui consiste plutôt à trouver excuse dans la disparition des valeurs ou l’impossibilité de combler des besoins. Alors, on croit ainsi que le bonheur n’est possible que si l’on est amoureux, que si l’on gagne 50 000$ par année, que si l’on a une voiture de sport, que si l’on voyage comme on l’espère, etc. Et l’on s’entend dire : «Je ne peux vivre sans lui»; «J’ai besoin d’elle pour être heureux»; «Je ne peux supporter d’avoir une dette envers quelqu’un»; «Je suis incapable de vivre seul»; «Il faut que je sorte, sinon je m’ennuie».
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