J’ai l’impression que mon laisser aller temporaire, enfin qui dure tout
de même depuis un mois, est réparateur du moins si je ne commence pas à me
critiquer et à culpabiliser. Il semble que le corps physique ait besoin de
repos afin d’intégrer les énergies de la source toujours plus puissantes. Le
mental a aussi besoin de se caler sur le cœur et ça demande de créer de
nouveaux circuits neuronaux parce que même si la conscience est d’accord pour
adopter un nouveau point de vue, le mental dans sa part inconsciente nécessite
des mises à jour qui se réalisent par l’actualisation des comportements.
Tout a besoin d’être aligné sur la même fréquence et ça peut demander
des longs moments de pause. La phase d’observation et d’accueil des émotions
entraine des changements internes conséquents.
Le remède est la patience et l’attention bienveillante face à ses ombres
ou ce qui est qualifié de la sorte.
L’idée même d’ombre est à réviser totalement puisqu’il apparait dans ce
monde de dualité, de contraste, que rien n’est tout blanc ou tout noir.
Ce qui amène en toute logique à libérer le mental de ses croyances
erronées. C’est une révolution immense puisque tout est à revoir ce qui demande
une mise à jour de tout ce qui est enfoui. Se libérer du connu, des certitudes
passées revient à se dépouiller complètement et à chaque masque tombé, l’amour
de soi sera manifesté par la patience, la bienveillance, le non jugement.
Les articles que je publie ici ont pour objectif de donner des moyens de
libérer les poisons hautement toxiques de la peur, la culpabilité, le jugement
de soi, la critique, toutes ces énergies qui faussent totalement le
comportement et nous rendent esclaves de nous-mêmes. Il est évident que chacun
étant unique, ces lectures ne produiront pas le même effet et ça pourra aller
de l’indignation à la colère en passant par l’accusation ou le rejet.
Un outil universel, c’est la respiration calme et profonde qui n’a pas
besoin de porter une étiquette particulière pour être efficace. C’est tellement
simple qu’on a du mal à y croire et donc à l’expérimenter. Puis on est
tellement habitué à violenter notre corps émotionnel soit en refoulant les
émotions toxiques soit en les anesthésiant qu’il est difficile d’oser regarder
de près ces émotions dont on se croie esclave. Pourtant par l’accueil de
celles-ci, on commence à s’habituer à ressentir les vagues en soi, sans crainte
d’être submergé, de s’y noyer.
Si on veut se déconditionner des anciens réflexes, il faut vraiment
commencer par apprendre à lâcher la peur et la culpabilité qui nous
maintiennent prisonnier de nos gestes inconscients et conditionnent totalement
la vision. S’éveiller c’est ça selon moi, devenir conscients de ce qui se vit
en soi et c’est dans cette observation qu’on découvre le divin intérieur.
Tout le monde n’a pas demandé au niveau de l’âme, à être visité par des
anges, des maitres, des extra-terrestres pour plusieurs raisons. La première,
c’est le risque d’être subjugué et par la même de perdre toute estime de soi.
Car dans ce genre d’expérience, l’amour vrai de soi se change en sensation
d’être privilégié, élu, choisi des dieux, la façade est redorée…
Il faut une certaine dose d’humilité et de lucidité pour ne pas tomber
dans le panneau. Le danger est réel puisque lorsque l’ego se gonfle, il attire
à lui tous les êtres en mal d’amour, par la loi d’attraction. Et oui, un roi
existe grâce à sa cour, un berger par ses brebis…
Je crois que nous avons aussi une vision faussée du channeling. Je ne
pense pas qu’il soit question d’anges ou de maitres mais d’énergies, de niveau
de conscience qui correspondent à notre degré d’ouverture de cœur et de
compréhension. Comme le mental réfléchit par comparaison, il a besoin de
projeter une forme, de nommer ce qu’il perçoit au risque de sombrer dans la
folie. Alors il va chercher à interpréter les faits selon ses besoins et aussi
ceux de l’inconscient. Puis quand il faut transmettre, il est nécessaire de
trouver des références pour être compris.
C’est la le problème parce que les mots limitent, enferment et justement
sont des références différentes, subjectives pour chacun.
Je sens bien que certaines choses que j’écris sont inspirées mais à
bien y réfléchir, si je me dis que ce que je perçois émane d’une source
extérieure à moi, j’admets en même temps que je suis un instrument ce qui n’est
pas vraiment bon pour quelqu’un qui cherche la souveraineté, par l’amour vrai
de soi. De plus si je prétends avoir des messages à transmettre aux humains, le
risque de jouer un nouveau rôle est immense !
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