Les surdoués
ont de grandes difficultés à appréhender leur vie intérieure, leurs émotions
par exemple, mais aussi le monde qui les entoure. Leur lucidité extraordinaire,
qui leur permet une perception inhabituelle du monde, peut aussi les
fragiliser. Extrait du livre « Trop intelligent pour être heureux ? » de Jeanne
Siaud-Facchin.
La
difficulté d’être un adulte surdoué peut s’aborder sous deux angles : celui,
essentiel, de la lente construction de soi, de sa personnalité, de l’image que
l’on a de nous-mêmes et qui détermine notre rapport au monde, aux autres. Mais
aussi sous l’angle plus spécifique des particularités de fonctionnement des
surdoués qui vont prendre un relief, une présence, singulières à l’âge adulte.
Ces singularités, déjà présentes dans l’enfance, vont devenir des façons d’être
au monde qui peuvent compliquer l’équilibre de vie. L’intrication, on le
comprend, est étroite entre le parcours de l’enfant surdoué que l’on a été, et
l’adulte que l’on devient.
On peut repérer dans les lignes qui suivent des modes de fonctionnement qui se retrouvent dans d’autres profils de personnalité. C’est vrai. Mais ce qui est spécifique au surdoué, comme toujours, est l’intensité de chacune de ces expressions de soi. Et la souffrance qui peut y être associée. La fréquence d’apparition de ces caractéristiques de personnalité permet d’identifier ce groupe, distinct parmi les autres, que composent les adultes surdoués. Ni tout à fait pareils ni complètement différents…
La lucidité étourdissante
Comment
vivre avec cette lucidité qui inonde tout ce qui entoure. Qui scrute le moindre
recoin. Qui repère le plus petit détail. Une lucidité qui pénètre au plus
profond de l’autre. La lucidité du surdoué est d’autant plus puissante qu’elle
s’alimente à une double source :
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