vendredi 4 novembre 2016

S’affranchir



Nous croulons souvent sous les responsabilités et les obligations et nous ne nous rappelons plus comment distinguer ce qui est essentiel de ce qui semble important.

Parfois nous marchons dans les ornières dessinées par nos parents et grands-parents avant nous, répétant les mêmes manières de penser et de vivre et oubliant de remettre le tout en question pour différencier ce qui nous appartient de ce qui leur appartient.

En d’autres temps, nous maintenons des relations inertes qui ne nous allument plus, qui ne nous élèvent plus car nous nous croyons prisonniers de ces relations, par habitude, par convenance, par loyauté imaginaire ou par obligation familiale ou sociale.

Ou alors, nous maintenons un emploi, une carrière, qui nous a peut-être déjà fait vibrer mais qui ne retient plus notre attention comme avant, si ce n’est pour en mesurer toute la lourdeur que ce travail dépose sur nos épaules et dans notre cœur.

Nous changeons, nous évoluons, notre âme tend à prendre de l’expansion mais nous oublions souvent de nous affranchir de certaines limites de notre monde extérieur, maintenant un semblant de statu quo pour plus de sécurité, par habitude ou par inconscience.

Pourtant, puisque nous changeons, notre environnement aussi doit changer sinon, nous nous retrouvons en décalage entre ce que nous sommes et ce que nous vivons. Et plus cet écart est grand, plus notre malaise intérieur grandit, plus nos sentiments de découragement, d’impuissance ou de dépression s’accroissent.

Accepter de s’affranchir de ce qui ne nous convient plus demande certes une bonne dose de courage. Mais c’est un pas essentiel sur le chemin de la liberté, du bien-être, de l’estime de soi. Car comment être heureux si nous demeurons prisonniers de relations stériles, d’un travail ennuyeux, de croyances rigides et dépassées? Comment être heureux si nous ne sommes pas totalement nous-mêmes?

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