Porté à votre conscience par Arcturius,
Il existe cependant un temps — plus ou moins long, selon les êtres — qui suit cette libération, cette guérison ou cette récupération et qui est une phase de déséquilibre, une phase de profond inconfort, sorte de néant douloureux, de béance intérieure.
En aucun cas il ne s’agit d’une rechute ou d’un retour en arrière. Il est ici seulement question d’abandonner l’accoutumance à la cohabitation en soi d’une densité, d’une souffrance à laquelle, en définitive, l’on s’était résigné et qui semblait, en quelque sorte, faire partie de notre décor intérieur, comme un repère ou une tranche d’identité.
Cette période d’ajustement, de rénovation de notre « maison » n’est pas agréable, osons le dire. C’est le temps où les vieilles tuiles du toit, le crépi défraîchi de la façade et les huisseries rongées ont été déposés et où l’on attend que soit installée la nouvelle parure.
On se sent alors nu(e), ouvert(e) aux quatre vents, perméable à toutes sortes d’intrusions, fragile, laid(e) parfois. Comment procéder autrement ? En plaçant du neuf sur de l’ancien ? Chacun sait, intrinsèquement, que c’est impossible, même si certains « thérapeutes » s’obstinent encore à vendre le contraire.
À lire sur : http://www.arcturius.org/chroniques/la-crise-de-guerison/
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