Dans les textes spirituels, on évoque souvent deux
notions complémentaires, le «nécessaire« et l’«essentiel». On dit d’eux
qu’ils forment les moyens convenables par lesquels un être peut se
réaliser. Alors, il faudrait comprendre ce que ces deux mots
recouvrent. Peut-être pourrait-on dire, pour allumer des lumières, que
manger est essentiel, alors que le rapport avec l’Absolu, qui est un autre
moyen de se nourrir, est essentiel. En principe, dans la réalité
contingente, le nécessaire réfère à ce qui est important, mais dont on peut se
passer, tandis que l’essentiel désigne ce dont on ne peut pas se passer,
l’indispensable. En spiritualité, le sens dévie un peu pour désigner
respectivement ce qui répond aux besoins contingents de la troisième dimension
et ce qui l’identifie ou le précise qui relève des aspirations spirituelles ou
du But ultime. Ainsi, il y a les besoins du corps et du psychisme et ceux
de l’Esprit ou de l’Étincelle de Vie. La Réalisation ne procède-t-elle
pas de la fusion du Ciel et de la Terre en mettant les moyens au service de la
fin, en s’inspirant de l’intuition dont la qualité résulte de l’intensité du
lien avec le Centre divin individuel? Mettant sa foi dans la Providence
ou l’Approvisionnement universel, chaque être doit veiller à combler ses
besoins primaires, pour s’assurer la survie, dans la possession des moyens
nécessaires et essentiels qui permettent enfin de vivre, d’être pleinement.
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