Il est aujourd’hui courant parmi les
personnes engagées dans la transformation sociétale et personnelle de se
référer à cette maxime fameuse attribuée à Gandhi de «devenir soi- même le
changement que l’on désire pour le monde». Je propose d’appliquer ce
principe au déferlement quotidien de mauvaises nouvelles qui, jour après jours,
nous rend addicts! Grâce aux spécialistes de la publicité et de la
communication, nous savons que la répétition d’un message permet de l’inscrire
durablement dans notre esprit. Ceci est largement démontré pour les
produits de lessive comme pour les hommes politiques. Nos communicants
nous apprennent également que, si ces messages s’impriment si facilement, c’est
uniquement parce qu’ils rencontrent un écho favorable de notre part.
La fabrique de «La Réalité»
Une question pour la santé de l’esprit
s’impose donc: avec quelles informations acceptons-nous de nourrir nos
esprits? A qui, à quoi consentons-nous «de louer notre temps de cerveau
disponible» si bien défini par un ancien patron de chaîne télévisuelle?
Il est inexact de dire que les informations diffusées par les médias reflètent
«La Réalité». Elles reflètent des choix, pour certains conscients et pour
d’autres inconscients, basés sur des critères allant de l’audimat à la
sélection de données qui confortent les systèmes de croyances dominants.
Très souvent, le choix de l’information contribue à démontrer ce que l’on
cherche à priori. Tout le reste, ce qui ne sert pas cet objectif est soit
ignoré, soit pas même perçu. C’est ainsi que dans le traitement de
l’information s’opère un premier choix de sujets à fort contenu conflictuel ou
problématique, souvent déprimants ou mortifères.
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