Publié par LaPresseGalactique.org le 19 Mai,
2016 dans TÉMOIGNAGE
Peinture de
Donald Zolan
Je viens de regarder un film. Comme ça, en milieu de
journée. Oui, j’avais d’autres choses à faire. Tournée de linge, papiers,
rangement, mails…
Mais j’ai pris une heure trente posée sur mon canapé, au bord de la
culpabilité.
Je ne vais pas raconter ce film. Juste dire qu’il parle de nos comportements étonnants… tous ces comportements motivés par la peur, le manque, les rêves imbéciles qui nous font faire n’importe quoi.
Tous ces rêves qui nous font cruellement mesurer la distance entre ce que nous voudrions être et ce que nous croyons être. Plus libre, plus aimé, plus riche, plus efficace, plus organisé, plus spontané… la liste est non exhaustive, je vous laisse la compléter avec tous vos plus. Allons-y ! N’hésitons pas, des plus que l’on voudrait être, il y en a à la pelle !
Allez savoir pourquoi, ce film a retourné mon regard sur mes
laisser aller. Une petite bouffée de tendresse s’est glissée subrepticement
dans mes « je devrai, il faudrait », mes « j’en ai marre »
et mes « quand est-ce que tu vas comprendre? »…
Mon regard s’est apaisé, un petit sourire est arrivé dans mes nuances de culpabilité.
Un moment je respire… la tendresse. Et je revois tous ces petits instants de vie où je m’accorde un peu de tendresse.
Regarder mon chat pelotonné, caresser
les feuilles naissantes du tilleul, écouter les grillons à la nuit tombée,
dormir dans un tee-shirt tout doux, parler de mes petits travers inavouables à
une amie et en rire, savourer une gourmandise, passer de l’huile de coco sur ma
peau, et pourquoi pas lancer cette tournée de linge entre deux phrases que
j’écris…!
Je réalise à cet instant que la tendresse est ce moteur imperceptible, discret et tant de fois disponible, qui permet de faire avancer la machine avec plus de douceur, plus de joie au cœur.
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