Dimanche matin je me suis fait réveiller par un
violent « BANG! »sur la vitre de ma chambre. « Oh, celui-là
risque de ne pas se relever de si tôt de cet accident » ai-je dit à ma
conjointe en me retournant de côté pour me rendormir.
À mon lever, comme que prédit, cet oiseau, que j’ai affectueusement surnommé « Pitpit », gisait sur mon perron. Malheureusement pour lui, Pitpit ne bougeait plus, il avait un oeil enflé, le cou dans une bizarre de position et visiblement une patte cassée.
J’ai donc pris soin de Pitpit pendant 5 jours avec ma petite famille. Le premier jour, les enfants lui ont confectionné un petit nid de branches et de feuilles pendant que ma conjointe et moi tentions de trouver de quelle sorte d’oiseau il s’agissait pour le nourrir convenablement.
Tous les jours, matin, midi et soir je sortais pour le nourrir à la pipette. Les premiers jours, il ne bougeait pas vraiment et se reposait, mais les deux derniers il déplaçait de plus en plus et le dernier jour il cherchait visiblement une sortie à mon jardin clôturée, malgré le fait qu’il était encore un peu faible et ne volait pas très haut. Il a volé deux fois par dessus ma clôture pour se retrouver en plein milieu de la rue trop épuisé pour continuer et je l’ai ramené deux fois dans le jardin. Finalement, le soir venu il a compris comment se glisser entre les palissades et il est parti, en marchant. Il n’y avait plus rien que je pouvais faire pour le retenir même si j’étais inquiet qu’il n’ait pas assez de force pour survivre.
En le voyant sortir du jardin, je suis rentré dans la maison et je m’en allais pleurer et me plaindre à ma conjointe que j’étais triste qu’il soit parti (on s’attache vite à ces petites bêtes) et que j’étais inquiet pour lui quand soudain j’ai réalisé!
Étais-je vraiment en train de jouer à la victime et m’identifier à ce rôle? Un oiseau avait eu un accident, mais c’était moi la victime? Qui est-ce qui veut qu’on le prenne en pitié et s’occupe de lui? Eh oui, c’est l’égo qui tente toujours de prendre le contrôle de notre vie et pour qui tous les moyens sont bons. S’il peut nous amener à nous identifier à une idée, aussi louable soit-elle, c’est lui qui nous dirige et non plus notre Conscience supérieure!
Dès que l’on reconnaît qu’une pensée provient de notre égo, elle perd son pouvoir sur nous, on peut alors percevoir la réalité telle qu’elle est. Dans mon cas, j’ai pu percevoir la joie de Pitpit qui pouvait enfin retourner à la nature.
Je surveille toujours les environs pour voir si je ne l’aperçois pas, dans un arbre ou sous une roue de voiture, mais jusqu’à présent, Pitpit semble être retourné faire un avec la nature.
Et vous, quel sentiment « louable » vous fait retomber sous le contrôle de votre égo?
Namasté,
Daniel Desjardins
Créateur de l'Alchimie du coeur
http://www.AlchimieDuCoeur.com
Vous pouvez partager et reproduire ce texte à condition d'en respecter l'intégralité.
Site d'origine : http://alchimieducoeur.com/blog/files/oiseau-est-blesse-mais-c-est-moi-la-victime.htmlÀ mon lever, comme que prédit, cet oiseau, que j’ai affectueusement surnommé « Pitpit », gisait sur mon perron. Malheureusement pour lui, Pitpit ne bougeait plus, il avait un oeil enflé, le cou dans une bizarre de position et visiblement une patte cassée.
J’ai donc pris soin de Pitpit pendant 5 jours avec ma petite famille. Le premier jour, les enfants lui ont confectionné un petit nid de branches et de feuilles pendant que ma conjointe et moi tentions de trouver de quelle sorte d’oiseau il s’agissait pour le nourrir convenablement.
Tous les jours, matin, midi et soir je sortais pour le nourrir à la pipette. Les premiers jours, il ne bougeait pas vraiment et se reposait, mais les deux derniers il déplaçait de plus en plus et le dernier jour il cherchait visiblement une sortie à mon jardin clôturée, malgré le fait qu’il était encore un peu faible et ne volait pas très haut. Il a volé deux fois par dessus ma clôture pour se retrouver en plein milieu de la rue trop épuisé pour continuer et je l’ai ramené deux fois dans le jardin. Finalement, le soir venu il a compris comment se glisser entre les palissades et il est parti, en marchant. Il n’y avait plus rien que je pouvais faire pour le retenir même si j’étais inquiet qu’il n’ait pas assez de force pour survivre.
En le voyant sortir du jardin, je suis rentré dans la maison et je m’en allais pleurer et me plaindre à ma conjointe que j’étais triste qu’il soit parti (on s’attache vite à ces petites bêtes) et que j’étais inquiet pour lui quand soudain j’ai réalisé!
Étais-je vraiment en train de jouer à la victime et m’identifier à ce rôle? Un oiseau avait eu un accident, mais c’était moi la victime? Qui est-ce qui veut qu’on le prenne en pitié et s’occupe de lui? Eh oui, c’est l’égo qui tente toujours de prendre le contrôle de notre vie et pour qui tous les moyens sont bons. S’il peut nous amener à nous identifier à une idée, aussi louable soit-elle, c’est lui qui nous dirige et non plus notre Conscience supérieure!
Dès que l’on reconnaît qu’une pensée provient de notre égo, elle perd son pouvoir sur nous, on peut alors percevoir la réalité telle qu’elle est. Dans mon cas, j’ai pu percevoir la joie de Pitpit qui pouvait enfin retourner à la nature.
Je surveille toujours les environs pour voir si je ne l’aperçois pas, dans un arbre ou sous une roue de voiture, mais jusqu’à présent, Pitpit semble être retourné faire un avec la nature.
Et vous, quel sentiment « louable » vous fait retomber sous le contrôle de votre égo?
Namasté,
Daniel Desjardins
Créateur de l'Alchimie du coeur
http://www.AlchimieDuCoeur.com
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