La dépendance évoque un état subtil d’attachement,
de sujétion, de subordination aux êtres, aux choses et aux circonstances.
Révélant un vide intérieur, à l’extrême, elle exprime un besoin compulsif
d’obtenir l’assistance d’autrui jusqu’à empêcher de prendre des décisions
autonomes et éclairées relativement aux actes de son quotidien, voire des choix
relatifs à son propre destin, pour faire cesser le malaise psychique de son
impuissance ou le fait de ne se reconnaître aucun droit… et bien souvent, aucun
devoir. Rendant hypersensible, dès lors, les évènements du monde
extérieur en viennent à régler les humeurs et les états d’être du sujet qui est
affligé de cette carence. Autrement dit, déviation de la mentalité
grégaire, la dépendance pousse à une recherche incessante de l’appui
inconditionnel des autres, ce qui, limitant la liberté personnelle, retarde
l’accession à l’autonomie et à l’indépendance et entrave autant les progrès
matériels que l’évolution spirituelle.
De la gamme de ces pathologies, il n’y a pire cas
que la dépendance affective qui naît d’un manque d’attention ou de soins dans
l’enfance et qui se traduit, à l’âge adulte, par une hypersensibilité, un
manque d’estime personnel, de confiance en soi et de reconnaissance de ses
valeurs propres, ce qui amène à se donner entièrement à autrui, généralement
dans l’exclusivité, dans la mesure où cet autre comble ses carences intimes,
les compensant. Mais il existe mille façons de se démontrer
dépendant. En voici quelques-unes…
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