Partout, dans la rue, à la télé et à la radio,
même dans les conversations intimes, ces expressions reviennent sans
cesse : «Je vais lutter pour ceci»; «Je vais combattre»,
«Je vais me battre pour cela», «Je vais attaquer» ou «me
défendre», «Je vais me battre» ou «me débattre».
C’est oublier que, par la causalité et l’attraction, celui qui cherche sans
cesse à se battre, à lutter et à combattre, vivant dans l’effort et la tension,
s’attire de la résistance et de l’opposition dans la mesure de son
intervention, entrant dans le cercle vicieux d’un combat perpétuel. Et,
ainsi, il arrive souvent que celui qui cherchait à exercer toute sa force
contre une situation finisse par s’épuiser et se retrouve terrassé par elle.
Il n’en reste pas moins que, dans
les textes spirituels, on invite «livrer le bon combat», une
expression créée par Paul de Tarse pour rappeler l’œuvre de la conquête
intérieure, c’est-à-dire la nécessité de nourrir en soi la Flamme de la
sagesse, de l’amour et de la vérité. Alors que dans la Tradition
chrétienne, on parle de «soldat du Christ», dans la Tradition ésotérique,
on parle plutôt de «chevalier de Dieu» d’«armée de Dieu» ou de «guerrier
spirituel». Cependant, il faut bien comprendre ces images, qu’il
faut, du reste, ramener à une autre époque où la densité terrestre appelait à
déployer une force surhumaine pour vaincre «les Ténèbres» ou dissoudre «les
illusions». Ainsi, cette recommandation invitait à mettre tout
son cœur à évoluer, à renforcer sa volonté, à accroître sa confiance en soi, à
agir en héros, en être audacieux et courageux, en cultivant une vigilance
constante et persévérante pour ramener dans l’ordre et l’harmonie tout ce qui
inclinait vers le désordre et la séparativité. Il s’agit de l’application
de la sagesse et de la prudence dans un risque bien calculé.
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