Publié par Alyna Rouelle le 16 Avr, 2018 dans Alyna
Rouelle, CHRONIQUES,
MANCHETTES, SE
NOURRIR DE LUMIÈRE
Aussi loin qu’on puisse remonter dans le temps, l’homme a eu
besoin de prier, de méditer et de pratiquer un art corporel de connexion au
ciel, à la terre et aux esprits, aux divinités. Dans toutes les contrées du
monde on trouve des « types » de yoga différents.
Le yoga représente aujourd’hui la pratique la plus connue, mais
chacune de ces pratiques permettait la même chose : l’union du corps, de l’âme
et de l’esprit dans un espace temps privilégié ; la connexion aux éléments et
la libre circulation des énergies de vie dans l’être entier.
Que l’on parle de prière, de méditation, de yoga ou d’une autre
pratique de ce genre, il ne s’agit toujours que d’un moment de pure
attention, de pure présence.
Et c’est malheureusement bien souvent ce qu’on oublie. On
recherche la performance, ou bien des conditions particulières, et souvent l’on
essaie de ressembler à quelqu’un, de se conformer à des postures bien précises,
à des enseignements, à effectuer des prouesses de style, et à confondre
performance et réalisation, performance et intensité de l’expérience.
La seule chose véritablement importante est la présence et
l’ouverture à ce qui est. La gratitude, l’émerveillement, le calme joyeux et
l’acceptation, l’observation de ce qui est là. Il s’agit de créer des espaces
de silence et d’être ici et maintenant, tel que l’on est, à l’unisson avec
notre souffle et le monde tout autour de nous.
C’est être uniquement là, dans son corps, entre le ciel et la
terre, présent et à l’écoute. Notre erreur est bien souvent d’essayer de
correspondre à l’image qu’on se fait de la méditation ou de la prière.
Dans beaucoup de cultures européennes anciennes mais aussi en
Égypte par exemple, on méditait et on priait debout ; les superbes statues des
orants de Mésopotamie nous montrent qu’ils étaient simplement en position
assise, le dos droit, les pieds parallèles, les mains posées sur les genoux ;
les Celtes avaient plusieurs manières de faire, et on a retrouvé des oeuvres
montrant des priants dans des postures ressemblant beaucoup à l’asana du lotus
indien que l’on connait bien, mais aussi assis ou debout ; partout en Europe,
dans les pays scandinaves, celtes et slaves, la posture de l’orant était
également bien souvent la position debout, les bras ouverts et levés vers le
ciel en signe d’accueil et d’abandon ; en Asie il s’agit d’être sur la terre,
assis, et selon les cultures la posture varie.
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