J’ai une belle pêche ce matin ! C’est la conséquence directe de
l’affirmation de soi, de ses vrais besoins. Les fruits de l’amour vrai de soi,
qui vivifie toutes les dimensions de l’être. Nous portons tous des blessures
mais aussi le moyen de les guérir. Nous disposons de plusieurs outils internes
et externes pour ce faire, dans la relation à soi et aux autres.
Dans l’interaction, nous pouvons affirmer ce que nous sommes et en
utilisant la technique du miroir, reconnaitre nos vrais besoins afin de les
exprimer sans complexes.
Bien que le principe soit relativement simple, nous nous heurtons
souvent à la difficulté de faire la part des choses. Le souci de justice,
d’équité, fait trop souvent pencher la balance en faveur de l’autre, nous avons
tendance lorsque nous connaissons la réalité de l’humain divin et entreprenons
un travail de développement personnel, à nous positionner en modèle.
Comme nous recherchons à nous améliorer, nous nous fixons un modèle qui
devient notre jauge. Or, ça n’est pas du tout de cette façon qu’on peut
évoluer, on continue de se juger au travers de ce que l’autre nous renvoie
alors que le reflet est censé nous amener à nous aimer davantage en
reconnaissant et en osant affirmer nos besoins.
Chacun a des valeurs spécifiques et en tant qu’être unique,
individualisé, nous sommes ici pour manifester notre réalité, l’amour et la
lumière que nous sommes, ici et maintenant.
Déjà là, il est bon de comprendre que ceci ne veut pas dire de se former
un idéal, un objectif à atteindre mais au contraire d’exprimer au jour le jour,
dans l’instant, notre conception de la vie, nos valeurs, celles qui forment nos
besoins.
On croit à tort que le fait de savoir un peu plus que les autres à
propos de l’être véritable, nous oblige à être responsable des relations que
nous vivons. On croit que parce que nous avons acquis une certaine sagesse,
nous ne devrions pas être impulsif, que nous devons gérer nos émotions dans
notre coin et ne pas faire de vagues.
Mais c’est à mon avis, une première erreur qui fausse notre
comportement, celle de l’autre et freine notre spontanéité. Or il ne s’agit pas
d’être parfait ou de paraitre ainsi mais d’être parfaitement soi-même,
authentique, spontané quitte à être impulsif.
L’effet miroir marche dans les deux sens et l’autre est donc "à
égalité" dans ce jeu de miroir. Il dispose aussi d’un cœur, d’un cerveau
et comme l’intelligence divine s’exprime à travers le cœur, il n’est pas du
tout nécessaire d’avoir développé les capacités intellectuelles pour ce faire.
Il s’agit plutôt d’agir à partir du cœur, sans accuser, sans juger.
Nous sommes responsables de notre monde intérieur et de nos propres
besoins.
Les autres sont « grands », disposent de la sagesse intérieure
et sont libres de leurs choix.
La première erreur et de croire qu’on est plus apte à résoudre les
conflits que l’autre mais trop souvent, on choisit de céder, de s’écraser pour
montrer qu’on assume, qu’on est sage, qu’on maitrise…
Quand j’étais gamine et que ma sœur venait me gonfler, j’allais me
plaindre auprès de ma mère qui me disait à chaque fois: "c’est le plus
intelligent qui cède". Alors je cédais en pensant que je faisais bien
puisque ma mère me le disait. Autant pour lui plaire que parce que ça
correspond aussi à ma personnalité.
Avec beaucoup de recul, environ quarante ans, je comprends mieux les
peurs et les croyances de ma mère puisque j’en partage bon nombre avec elle et
en replaçant ses paroles dans leur contexte, je peux voir qu’elle jouait le
sauveur avec toute la pression que ça suppose.
Cette observation me montre une fois de plus que nous agissons avec
l’extérieur comme nous le faisons avec nous-même. Et qu’au lieu d’affirmer nos
vrais besoins, nous exprimons nos manques et exigeons de ce fait, un comportent
spécifique de la part de l’autre.
Dans le jeu de miroir, la difficulté est de déterminer ce qui nous
appartient et ce qui appartient à l’autre. Ce qui nous appartient, c’est
notre ressenti, la façon dont nous gérons ce que nous vivons en dedans, notre
capacité à revenir au cœur, mais surtout la reconnaissance de nos vrais besoins
et notre fidélité à nos propres valeurs.
Si l’autre me fait réagir, il est clair qu’il a mis le doigt sur une
blessure. Je vais donc calmer le trouble intérieur, revenir au cœur de façon à
dire ce que je pense, sans accuser l'autre. Même si c’est de l’ordre de la
réaction, ça n’en demeure pas moins une réalité pour moi et m’en priver, c’est
renoncer à être vrai. L’autre dispose aussi de filtres, de stratégies, de
moyens d’intégrer…mais c’est son problème, ça ne me concerne pas.
Et en tant qu’humain nous disposons d’un magnifique outil, de part et
d’autre : le dialogue ! Parfois, il faut hausser le ton pour
se faire entendre et prendre le risque d’une engueulade. Il ne faut pas
confondre la peur de s’affirmer et donc d’être désavoué, avec un genre de
fausse sagesse qui consiste à taire son ressenti.
Je pense que l’empathie vient en partie de cette tendance à croire que
nous devrions être plus mature que l’autre et pour cette raison nous lui
accordons beaucoup de circonstances atténuantes. Mais est-ce vraiment
juste ? La maturité n’implique pas d’être responsable des autres. Il
s’agit de s’assumer en totalité, donc de se faire passer en priorité.
Toute cette empathie résulte du besoin inassouvi de l’enfant intérieur
et constitue un appel de sa part mais il ne demande pas à ce que nous soyons
juste envers l’autre mais avant tout envers lui (notre enfant intérieur),
nous-même.
Lire la suite ici : http://lydiouze.blogspot.fr/2014/11/oser-etre-soi-entierement.html
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