dimanche 9 novembre 2014

Malgré vos origines, trouvez la joie

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Par MyrIam Keyzer

Il est de ces gens qui semblent avoir le bonheur facile, ceux dont l’atterrissage ici a semblé se faire en douce et pour qui le confort douillet ne fait qu’évoquer l’énormité de la carence chez les autres. Car, oui, il y a de ces aurores dont la sonorité se confond avec horreur. Ceux qui, d’efforts en combats, ont émergé jour après jour, souvent heure après heure pour garder leur tête hors de l’eau, loin de la dé/pression. Vos yeux s’embrouillent en ce moment? Je sais… C’est simplement que votre senti n’a pas l’habitude de la validation, d’une résonnance chez l’alter ego, alors que vous vous sentez si seul! Et savez-vous quoi? Ce semblable connait bien cette route silencieuse et solitaire, quête d’exégèse du bonheur et de joie. Ce « quelqu’un » a défriché son chemin en implorant un sens quelconque, une signification, se jurant que si la recette elle trouvait, elle la partagerait.

— Comment amplifier la joie dans son quotidien et retrouver le bonheur perdu dans les dédales des blessures, si douceur il y a déjà eu…? —

Oui, j’ai cherché de quelle manière entrer dans un état de grâce, un état d’amour permanent. J’ai cherché d’arrache-pied la sensation de la gratitude alors que le sens avait fui derrière mes paupières à peine entrouvertes.

Et voici ce que ce que j’ai trouvé de plus concluant: L’observation de mes fluctuations émotionnelles et surtout, surtout le discours de la folle du logis qui les sous-tend. De plus, reconsidérer mes perceptions qui sont toujours à la teneur des blessures (rejets, abandons, injustices, trahisons,) de l’enfance, indiscutablement désuètes, en corrélation avec la réalité objective du moment. Ce faisant, elles ne font que garder vivante ces meurtrissures que nous prétendons désirer voir disparaitre. En outre, j’ai constaté qu’un grand nombre d’ex-petits enfants blessés ne peuvent plus être surpris, ils ne savent plus s’émerveiller tant la déception a brisé leurs regards pleins d’étincelles. Prendre l’engagement de s’attarder, de regarder à deux fois dans ce but précis: retrouver le merveilleux, ne serait-ce qu’observer la nature avec étonnement, avec ravissement, la remerciant du bourgeon qui éclot après un dur hiver, observant la mésange qui virevolte autour, savourant le vent sur son visage écoutant sa mélodie en soi, remerciant en gratitude les arbres de leur silencieuse présence. Et justement, comme après la froidure du long et rigoureux hiver, il y a de ces miracles qu’on appelle simplement le mystère de la vie. D’un contexte pauvre et inadéquat, de ce rien qui a pourtant nourri votre être, peut émerger une petite pousse fragile qui deviendra ce chêne formidable, véritable colonne de force et de majesté où s’abriteront de frêles créatures en quête d’un peu de chaleur. Oui, vous pouvez faire ce choix, celui de regarder avec des yeux amoureux ce qui est dehors, mais aussi ce qui est là, dedans. Oui, en vous. Je veux dire vous aimer, vous émouvoir de tout ce que vous êtes devenu, avec la blessure qui a permis à la lumière d’entrer, complexifiant votre être, vous apportant la sagesse au service d’une planète en quête de sérénité. Affectionner la part de vous qui est encore là, en offrande à la vie, après de rudes épreuves. Ces parcelles de votre humanité compatissante qui ne cessent d’émerger jour après jour en route vers sa destinée, portant son flambeau illuminant ce monde. Observer, sous le microscope s’il le faut, vos forces, habiletés, vos talents les mettant en évidence, en état de gratitude, devant ces aspects, si minimes soient-ils, qui ont cherché le soleil, hors du marasme.

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