Néochamanisme, le mot fait
peur, si bien que personne ne s’en réclame. Il fait tout de suite penser au
Nouvel- Age, cette fameuse espérance fantasmée d’un monde spirituel meilleur,
annoncé par les étoiles, qui arriverait comme par miracle pour sauver l’espèce
humaine en grand danger. Inventé par certains observateurs extérieurs à ce
mouvement, il semble être imposé à des personnes qui voudraient qu’on les
appelle tout simplement chamans…
Du point de vue
anthropologique, la résurgence de pratiques chamaniques dans une société comme
la nôtre où le chamanisme a disparu depuis des siècles justifie une
différenciation par rapport au chamanisme séculaire porté par les peuples
autochtones1. Ainsi, un néochaman est en général une femme ou un homme, né ou
ayant vécu dans la modernité, pratiquant des rituels inspirés par les chamans
autochtones, le plus souvent mélangés à d’autres formes spirituelles ou
thérapeutiques. Cette approche syncrétique s’explique alors par le fait que le
chamanisme ancien doit être adapté pour convenir à l’homme moderne ou urbain,
déjà très détaché de la nature et par ailleurs largement égocentrique.
Pourtant, le mot «néochamanisme» n’a rien de barbare a priori. Du point de vue
étymologique, il tente d’associer la modernité (néo) à une pratique fort
ancienne dont on pense qu’elle fût la toute première religion de l’humanité
(chamanisme). C’est un peu comme si modernité et tradition cherchaient à se
marier, sans pour autant que l’un gagne sur l’autre ou appeler à un retour en
arrière, si décrié par les progressistes.
Article à lire sur : http://channelconscience.unblog.fr/2014/11/30/les-nouveaux-chamans-du-xxie-siecle/
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