L’adage
spirituel fondamental de toute École initiatique véritable est et demeure : «Connais
toi toi-même, à l’intérieur de toi-même, afin de connaître le Ciel et les Dieux
et de te découvrir leur égal.» En vérité, l’Art suprême, la divine
science, c’est de se saisir et de se posséder soi-même. Ce premier
principe laisse entendre que la connaissance n’a de sens que si elle aide à
mieux être, à être davantage, soit à vibrer plus pleinement à l’unisson de sa
réalité originelle. Car la connaissance purement mentale, à part de
l’assister dans sa quête de survie, ne sert qu’à encombrer la conscience et à
disperser l’attention, écartant un être incarné de son but qui est de découvrir
qui il est dans sa totalité. De la même manière, la connaissance ne
procède pas de l’introspection, parfois appelée «analyse psychique»,
mais d’un contact avec la Vibration totale qui se terre au plus profond de soi.
Ainsi, en principe, on peut dire que connaître, c’est détenir une idée claire,
la notion certaine d’une réalité. Pour y parvenir, il faut naître avec
celle-ci, soit en trouver la source et s’en approcher sans cesse davantage, ce
qui ne peut se produire dans un effort personnel. Cet effort consiste à
se faire attentif au déploiement de la réalité divine en soi.
Pour ce qui est de la connaissance, il faut distinguer la croyance qui n’amène
qu’à croire connaître, du savoir de certitude, celui qui naît de l’expérience
plutôt que des affirmations d’autrui. Aussi, pour connaître, faut-il
accepter de s’ouvrir, de faire le vide des approximations, avoir le courage
d’évaluer les connaissances antérieurement acquises et les remettre en
question. Pour savoir, il faut cesser d’accumuler des faussetés et de
dire savoir parce qu’on en a accumulé un grand nombre. Car ce n’est qu’en
rejetant les éléments faux qu’on peut engendrer le vide permettant d’attirer la
vérité.
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