Publié par Christian Duval le 26 Jan, 2018 dans Christian
Duval, CHRONIQUES,
MANCHETTES, VOIE
ALCHIMIQUE DU QUOTIDIEN
Une fois entrés dans le Parc, la Porte s’est refermée derrière nous, et nous avons pu choisir parmi toutes ces attractions, une existence :
remplie de cauchemars : le train fantôme constellée de disputes et conflits : auto- tamponneuses de successions d’échecs et de réussites : le Grand Huit. Routinière et ennuyeuse : les chevaux de bois. Violente et guerrière : tir au pigeon. Où l’on plane pendant un moment : manège d’avions. De hauts et de bas : la Grande Roue. Ou l’on a des sensations fortes mais aussi une envie de vomir : la chenille.de combats permanents : combats de catch organisés. De galère financière : la Loterie promet plus qu’elle nous fait gagner.
Entre deux tours de manèges, il nous est possible de déguster :
de la barbe à papa : on en a plein la bouche et çà disparaît (comme notre paie de fin de mois, çà fond plus vite que çà rentre). Des pommes d’amour (mais certaines sont pourries et d’autres pleines de pépins)Des cochons en pain d’épice avec notre nom écrit dessus (révélateur !)Des nougats mous qui collent aux dents et des durs qui les cassent. Des cacahuètes (pour nous rappeler nos origines simiesques)des gaufres et crêpes qui nous donnent un petit moment de douceur pour un prix exorbitant. et facilitent notre enrobage pour l’hiver.
Ce Parc de loisirs étant situé en plein air, nous devons aussi subir les tempêtes et inondations, les guerres, le froid hivernal, la chaleur torride, les cataclysmes et tremblements de terre ; la sécheresse et cohabiter avec des animaux peu sympathiques (araignées, souris, fourmis, taupes, rats, lions, serpents, crocodiles) qui malgré le fait qu’ils ont une raison d’être n’ont aucune raison de venir chez nous.
Il nous faut nous lever tôt le matin. Boire du café pour nous réveiller et on apprend que cela n’est pas bon pour notre santé mais comme c’est grâce à lui qu’on a le courage d’aller travailler ; on finit par comprendre que c’est le travail qui n’est pas bon pour nous. Mais si on ne travaille pas, on n’a pas d’argent pour acheter de la nourriture et donc pas d’énergie pour se lever le matin. On travaille pour acheter des patates afin d’avoir la frite pour gagner des sous qui nous permettent d’acheter des patates.
Il faut aussi participer à la fête collective, et donner de l’argent à tous les organisateurs des festivités : payer des impôts pour nourrir des personnes qui viennent nous inspecter, payer des gendarmes afin qu’ils nous mettent des amendes lorsque nous ne trouvons pas de place pour nous garer ou que nous appuyons trop sur le champignon de la dernière automobile que nous avons acheté et qui est équipée pour dépasser les limites de vitesses.
Lire la suite sur : http://lapressegalactique.com/2018/01/26/une-nouvelle-vision-du-monde/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire