Toute chose est un esprit. C’est la façon animiste de
comprendre le monde. Le Père Thomas Berry disait une chose que j’aime beaucoup
et qui s’applique bien ici : «le monde n’est pas une collection d’objets, mais
plutôt une communion de sujets». Le vent a ses esprits, de même que les arbres,
l’herbe, les montagnes. Les «objets» sont aussi des esprits ; des tambours et
percussions aux tasses à café et aux suspensions murales, en passant par les
bâtons de marche, les carillons éoliens. En fait il n’y a que peu de raison de
croire que même l’ordinateur sur lequel je suis en train d’écrire ceci n’est
pas un esprit.
Cependant les esprits, en particulier ceux de la
nature, n’occupent pas tous le même espace. Les esprits de Dana sont une façon
d’articuler entre elles un phénomène multiculturel des traditions Irlandaises
primitives. Dans la religion Shinto du Japon, on peut les appeler «Kami», chez
les Bouddhistes Tibétains, ce seront les Dakinis. En Irlande, ces esprits sont
collectivement connus sous le nom de «Tuatha Te Danann», le Sidhe (ou Sith ou
encore Sí en Irlandais moderne), et ultérieurement, ils resteront dans la
mémoire populaire comme le Peuple des Fées. Quand on parle des esprits de Dana,
il n’est pas fait allusion qu’aux Tuatha Te Danann. Ceux-ci sont des esprits de
Dana, mais ce terme peut aussi être appliqué à certains esprits
ancestraux, ou à ceux qui habitent certains lieux du monde naturel, ou encore à
certains objets.
J’aime tout particulièrement une cascade à
Glendalough, dans le comté de Wicklow en Irlande, qui pour moi est un esprit de
Dana. Une définition simple de ce terme pourrait être : tout ce qui évoque les
caractéristiques de Dana ou du sacré.
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