Printemps 2013, un samedi matin. L’air est doux et, par les hautes fenêtres, on aperçoit un jardin entretenu avec soin, des buis taillés en boule et quelques tulipes déjà fleuries. On est en plein coeur de Paris mais la frénésie de la ville est loin. Les lieux respirent plutôt la quiétude. Nous sommes au Forum 104, qui met sa bibliothèque à disposition de l’INREES afin d’y accueillir une vingtaine de personnes. Le point commun de ces femmes et de ces hommes réunis ce matin ? Tous disent avoir vécu une ou plusieurs expériences de contact avec des défunts. Agnès Delevingne, psychologue clinicienne et coordinatrice du réseau de l’INREES, anime la matinée. Elle pose d’emblée l’enjeu de la rencontre : « L’objectif est de vous permettre d’échanger et de partager vos expériences. »
Est-ce un défunt ou le produit de mon imagination
?
Assis en cercle, 13 femmes et 5 hommes se
présentent à tour de rôle. Ils ont entre entre 20 et 60 ans environ, viennent
de toutes sortes d’horizons professionnels et la plupart évoquent une vie de
famille. Certains ont vécu une expérience de médiumnité suite au décès d’un
proche, d’autres vivent ces phénomènes de contacts depuis la toute petite
enfance. Pour la plupart, ces vécus ne font aucun doute, il s’agit bien de
défunts, mais pour quelques personnes comme Odette*, c’est l’incertitude qui prévaut.
Après le décès de son mari en 1990, elle a été réveillée plusieurs fois par des
toussotements dans sa chambre, puis par une sensation de souffle sur le visage…
Était-ce son mari qui lui faisait signe, comme on le lui a dit ? Ou le produit
de son imagination ? En tous cas, elle a été tétanisée par la peur.
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