Le mot « bienveillance » est la traduction du sanskrit « maitri » signifiant « amitié, fraternité ». Dans le bouddhisme, cette attitude compte parmi les « Quatre Incommensurables », avec la compassion (« karuna »), la joie (« mudita ») et l’équanimité (« upeksa »). Développer cette qualité revient donc à gagner en sagesse…
J’entre en amitié avec moi-même
Charité bien ordonnée
commençant par soi-même, quoi de plus naturel que de devenir bienveillant avec
son propre être profond ? Pema Chödron, dans son ouvrage « Entrer en
amitié avec soi-même », explique qu’il ne s’agit pas de vouloir à tout
prix se changer mais, écrit-elle, de nous lier d’amitié avec la
personne que nous sommes déjà. Autrement dit, nous avons tous des
qualités et des défauts qu’il faut savoir accepter. La douceur,
continue-t-elle, est un sentiment de bonté à son propre égard…
Je prends toujours l’autre
en compte
Que tous les êtres soit
heureux ! Qu’ils soient en joie et en sûreté ! Telles sont
les propres paroles du Bouddha concernant la pratique de la bienveillance. De
son côté, Matthieu Ricard insiste, dans « Plaidoyer sur le bonheur »,
sur la nécessité de prendre autrui en compte pour être heureux. L’altruisme
représente donc la voie incontournable pour développer la bienveillance. S’il
débute avec nos proches, il doit s’étendre plus largement à la société pour se
déployer jusqu’aux personnes qui nous sont hostiles. En effet, la bienveillance
se situe à l’opposé du fameux Œil pour œil, dent pour dent. Il
ne s’agit donc pas de s’identifier à un agresseur en se comportant à
l’identique.
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