Pendant le jour, c’est l’esprit conscient qui gouverne au
moyen de la force nerveuse cérébro-spinale; pendant la nuit, cette force étant
épuisée, le conscient se repose, tandis que les accumulateurs se rechargent par
le cervelet; l’esprit inconscient, si l’on peut parler de la sorte, s’éloigne
du corps, se divise même parfois; et les actes qu’il effectue dans ces courses,
les rencontres qu’il fait, les scènes auxquelles il assiste, ne se transmettent
à la conscience que s’il reste dans le corps, et surtout dans le cerveau, assez
de force nerveuse pour les enregistrer. Ainsi, on rêve constamment, mais
on ne se souvient que rarement.
Cet esprit, intermédiaire entre l’âme et le
corps, n’est pas un halo, une aura, un oeuf fluidique; c’est un véritable
organisme, bien plus complexe et plus délicat que le corps de chair et dont les
nombreuses propriétés siègent dans des localisations différentes. Il
possède des fonctions de nutrition, de respiration, d’innervation; des organes
de locomotion et de perception; une intelligence, du libre arbitre; et chacune
de ces facultés correspond avec une des parties du corps physique. De
même que le muscle grossit en raison du travail mesuré qu’on lui impose, de
même cet esprit se développe par les exercices qui lui sont propres :
ambitions, inquiétudes, efforts volitifs, vertus, vices. Les
entraînements artificiels de l’ésotérisme l’accroissent aussi, mais d’une façon
hâtive et anormale. De tous les travaux de l’esprit, seule la lutte
contre l’égoïsme l’affine et le purifie.
En outre, de même que, dans le corps de
chair, entrent par l’alimentation et la respiration des molécules de tout
ordre, de même, dans l’esprit, entrent, s’installent, repartent, vivent et
meurent toutes sortes d’esprits subordonnés. Ces visites produisent dans
la conscience les intuitions, les idées, les sentiments, les découvertes; elles
rendent possibles les événements de l’existence, les maladies, les rencontres;
enfin elles participent à la production des songes.
Pendant le sommeil, l’esprit s’aventure donc plus
ou moins loin. Quand il va dans un pays très inconnu, il s’y trouve
étranger, puisque ni ses propres éléments ni les cellules corporelles n’ont
d’affinités avec les choses de cette région. Il a beau regarder,
s’instruire, aller et venir, le cerveau ne peut rien rapporter à la conscience
de ces enquêtes, puisque ses molécules sont incapables d’enregistrer des
messages qui ne les font pas vibrer.
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