Nombre de pratiques méditatives
et d’ouvrages insistent sur la densité de l’instant présent. Vivre au présent,
moment après moment, c’est faire abstraction des pollutions mentales que sont
nos souvenirs et nos anticipations. Alors cessent les égarements, et l’ici et
maintenant de la vie s’offre à nous dans sa pleine réalité.
« Vivons heureux
en attendant la mort », conseille un ouvrage savoureux de Pierre
Desproges. La mort est aussi inévitable que les impôts. Alors, vivre en
bons termes avec elle est ce qu’on peut se souhaiter de mieux, pas vrai ?
Au contraire, interdire à cette pensée d e nous hanter, c’est comme reporter
une tâche obligatoire en se racontant des histoires : « la feuille
d’impôt ? bah, je la remplirai demain… »
A court terme, cet
évitement nous soulage. Mais le moment venu, on n’y échappe pas, et c’est bien
plus pénible.
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