On n’a pas encore pu prouver l’existence de l’âme, aspect
permanent de l’homme, par une démonstration indiscutable. On n’a guère plus de
chances de prouver les pérégrinations de l’âme d’un corps à un autre.
L’âme n’est pas une entité objective, pouvant être
saisie par les sens d’un observateur. On ne peut (jusqu’à présent) la suivre
dans ses évolutions, d’une incarnation à l’autre. On ne connaît de l’âme que
ses effets. On l’aperçoit en ombres chinoises. De même, on ne connaît de la
conscience que des effets : des états de conscience, rendus possibles par le
fonctionnement d’un instrument approprié — physique ou subtil. Selon toute
probabilité, on ne détectera jamais de la réincarnation que des effets.
Et c’est bien là le drame : des causes fort différentes
peuvent produire les mêmes effets apparents. Quel que soit le cheminement suivi
dans l’apparition d’une preuve, il passe toujours par un être humain — en
particulier par les coulisses de son psychisme. Autrement dit, par le
laboratoire le plus prodigieux dans ses capacités de production d’images, à
partir de matériaux puisés dans son propre fonds, ou dans la sphère psychique
collective, et sous l’impulsion des stimulations les plus diverses.
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