Peinture de Tomasz Alen Kopera |
Par Oriah
Je ne m’intéresse à ce que tu fais pour vivre…
Je veux savoir à quoi tu aspires,
Et si tu oses rêver de réaliser le désir ardent de ton cœur.
Je ne m’intéresse pas à ton âge…
Je veux savoir, si pour la quête de l’amour et de tes rêves,
Pour l’aventure de te sentir vivre,
Tu prendras le risque d’être pris pour un fou.
Je ne m’intéresse pas aux astres qui croisent ta Lune…
Je veux savoir si tu as touché le centre de ta propre souffrance,
Si les trahisons vécues t’ont ouvert,
Ou si tu t’es fané et renfermé par crainte des blessures à venir.
Je veux savoir si tu peux vivre avec la douleur, la tienne ou la mienne,
Sans t’agiter pour la cacher, l’amoindrir ou la fixer.
Je veux savoir si tu peux vivre avec la joie, la tienne ou la mienne,
Si tu oses danser, envahi par l’extase jusqu’au bout des doigts et des orteils,
Sans être prudent ou réaliste et sans te souvenir des conventions du genre humain.
Je ne m’intéresse pas de savoir si l’histoire que tu me racontes est vraie…
Je veux savoir si tu es capable de décevoir autrui pour rester fidèle à toi-même,
Si tu supportes l’accusation d’une trahison, sans pour autant devenir infidèle à ton âme.
Je veux savoir si tu peux faire confiance, et si tu es digne de confiance.
Je veux savoir si tu peux voir la beauté, même dans les jours sombres.
Et si tu peux trouver la source de ta vie dans la présence de cette beauté.
Je veux savoir si tu peux vivre après l’échec, le tien ou le mien,
Et malgré cela rester debout au bord du lac
Et crier : « Oui ! » au disque argenté de la Lune.
Je ne m’intéresse pas à l’endroit où tu vis ni à la quantité d’argent que tu as…
Je veux savoir si après une nuit de chagrin et de désespoir,
Tu peux te lever et faire ce qui est nécessaire pour les enfants.
Je ne m’intéresse pas à ce que tu es, ni comment tu es arrivé ici…
Je veux savoir si tu peux rester au centre du feu avec moi, sans reculer.
Je ne m’intéresse pas à ce que tu as étudié, ni où, ni avec qui…
Je veux savoir ce qui te soutient à l’intérieur lorsque tout s’écroule.
Je veux savoir si tu peux être seul avec toi-même,
Et si tu aimes véritablement la compagnie de ces instants de vide.
Oriah. © Mountain Dreaming
Extrait traduit du livre « The Invitation » publié par HarperONE.
Source originale: http://www.oriahmountaindreamer.com/
Source : http://www.urantia-gaia.info/ (en cas de copie, merci de respecter l’intégralité du texte et de citer la source)
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