dimanche 7 décembre 2014

Honorer les esprits urbains



Par Galina Krasskova, traduit par Lehl

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Cet article traite de l’honneur rendu aux esprits urbains, un acte qui a pris une importance significative dans ma pratique personnelle ces derniers temps. En effet, ayant tout juste donné un cours sur l’hommage rendu aux Saints Pouvoirs de la Tradition Nordique, j’ai été fortement surprise de voir qu’une si grosse part de la pratique consistait finalement à honorer les ancêtres (parmi lesquels les Dieux pourraient être, techniquement, représentés) et à honorer la terre. Ces petites épiphanies sont extraordinaires. Je me retrouve à vouloir me frapper le front de la main et à me demander pourquoi diable ça m’a pris si longtemps pour saisir ce qui semble, finalement, tellement essentiel. Je ne peux m’empêcher de me gronder de ne pas avoir vu ces choses plus tôt ! Je suis sûre que nous sommes tous passés par là à un moment ou un autre. Bref, j’ai récemment fait un bon bout de travail avec les esprits urbains et je voulais discuter un peu de ça avec vous, mes lecteurs. 

J’ai voyagé pendant les vacances, et suis allée cette année pour la première fois à Londres et Oxford, toutes deux de charmantes villes que je voulais visiter depuis très longtemps déjà. Pour une animiste, et aussi une chamane, visiter une nouvelle ville n’est pas nécessairement aussi complètement défini que cela puisse paraître. Il y a quelques mois, l’éditeur de Witches and Pagans1 me demanda -lorsque j’avais écrit mon article sur la Déesse Cardea et sur les Dieux des choses simples2- comment se mettre à engager ces relations de dévotion. J’ai depuis médité sur la question et je pense qu’une bonne chose à faire pour commencer (en plus d’honorer ses ancêtres, qui peuvent vraiment faire beaucoup de chemin pour aider une personne à propos de ces choses) pourrait être simplement de travailler avec les esprits urbains. Ces esprits sont une sorte de Vættir, ou d’esprit de la nature, ce que les anciens Romains appelaient un genius loci (un esprit du lieu), mais ils sont plus bruyants (c’est en tout cas que je pense) et sont plus habitués à interagir avec les êtres humains que les autres types d’esprits terrestres. Il y a par ailleurs énormément de façons différentes de collaborer avec la topographie d’un lieu, et chacune peut représenter un chemin menant vers l’engagement avec l’esprit du lieu en personne, ce qui, en retour, peut s’avérer un très bon enchaînement vers un travail avec les Dieux et les esprits des choses « simples ». 


 

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